Le regard vague, la tête dans les nuages, l'esprit vagabond... Il y aurait vraisemblablement - ou presque - eu mille et une façons de décrire, en cet instant, la manière dont la jeune Weasley se perdait faussement d'admiration pour les quelques tableaux accrochés là, aux murs du Hall d'entrée. À dire vrai, depuis sa rencontre avec Arsenius Prince, Rose se surprenait de plus en plus a se laisser aller à la rêverie. Chose qui, d'ordinaire, ne lui arriver que peu souvent. Entre ses cours, le club de potion et son poste de Préfet chez les Gryffondor, elle ne pouvait point et/ou ne devait point se permettre un tel luxe. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui. Il hantait littéralement ses pensées... Si bien, qu'elle en oublia quelques instants la raison de sa présence ici en ce début d'après midi.
Régulièrement, Rose se donnait pour "mission" d'examiner le suivi des sabliers afin de s'assurer que sa maison était toujours dans la course pour espérer remporter, à la fin de l'année scolaire, la Coupe des quatre maisons. Mais les rouges et ors étant ce qu'ils étaient, elle se devait parfois de remettre certaines pendules à l'heure. C'était généralement dans ce genre de moment, qu'elle était heureuse d'avoir hérité du petit côté autoritaire de sa mère. Autrement, peu de ses camarades la prendraient réellement au sérieux, et cela, même en dépit de son statut de Préfet.
Pensive, son regard fut néanmoins attiré par une élève qui passa tout près d'elle. Cette dernière appartenait visiblement à la maison de Godric Gryffondor, elle aussi, - au vu du blason et des couleurs qui ornaient son uniforme. Toutefois, ce n'étaient guère tous ces petits détails qui avaient attiré l'attention de la rouquine. Elle n'aurait pas su dire où expliquer de quoi il s'agissait à l'instant T, car elle n'avait aucune certitude. Mais ce qui était certain, en revanche, c'était qu'elle avait la ferme intention de découvrir ce qui avait éveillé en elle tant d'agitation en un simple regard. Bien sûr, Rose n'était point à l'abri d'une fausse, d'une mauvaise interprétation ou de commettre une erreur sur la personne ou encore sur le ressenti qu'elle avait eue en croisant cette demoiselle. Mais elle voulait en avoir le cœur net et, c'était sans doute ce "bon vouloir" qui l'avait poussé, inconsciemment, à suivre cette élève ?