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Que cette nuit soit éternelle

Remus J. Lupin
Remus J. LupinBlake Jameson
Gallions : 44
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Date d'inscription : 18/01/2024



début 2022, nuit, parc de Fullen

La nuit est froide encore à cette période de l’année, mais je ne parviens pas à me dire que rester chez moi à me pelotonner devant le coin du feu est une bonne solution à mes tourments. Certes, j’ai décidé d’accepter les conditions des voyageurs du temps puisque j’en suis un mais je reste éternellement seul et dans mon âme tourmentée, je crains que la solitude n’ait eu raison de moi après toutes ces années. Voir ainsi mes amis mourir, trahir ou être enfermé a été une déchirure immense et je crains même que la lune de demain ne soit la lune de trop pour mon être.

Alors que je parcours les rues vides et sombres de Fullen, je constate malgré tout qu’un éclairage naturel a fait son apparition dans le ciel. Les nuages se sont dissipés depuis le début de la nuit afin de laisser leur place à une lune presque pleine. Elle le sera demain soir, mais je le sens dès maintenant. Je sens le loup qui hurle à l’intérieur de mon être et qui me somme de le laisser sortir. La fatigue est constante dans ces moments-là et fort heureusement, j'ai eu le droit de prendre quelques jours de congés. Dorénavant, dans cette époque, il existe une sorte de remède qui a le pouvoir de calmer le loup, mais cette potion est onéreuse et je n’ai malheureusement pas encore les moyens de m’en procurer ou même de la fabriquer.

Me hasardant au coin d’une rue tout aussi déserte que la précédente, je tourne finalement vers un petit parc ou malgré les arbres et les buissons, l’éclairage de la nuit me laisse ce sentiment de vide. Je scrute le ciel d’un air mélancolique avant de laisser mon cœur vagabonder à la tristesse qui chaque jour me hante. Par Merlin, ce qu’ils peuvent me manquer… Ce qu’il peut me manquer. Je repense à son sourire, sa façon d’avoir toujours ce côté charmeur et malicieux dans le regard, et cela, même lorsqu’il sait qu’il a fait une terrible bêtise. Elles sont loin les années d’insouciance que nous avons passée à Poudlard, mais si je pouvais revenir en arrière, est-ce que je ferais les choses différemment ? Peut-être que j’oserais avouer mon amour, peut-être que nous aurions été un trio au lieu d’un quatuor ou alors Lily aurait pris la place de Peter pour terminer notre groupe. Si seulement les choses avaient pu être différentes, est-ce que je serais avec Sirius en cet instant ? Main dans la main…

Je secoue la tête alors pour me retirer cette idée de la tête, il n’est pas là. Il n’est plus là. Une larme silencieuse coule sur ma joue tandis que je me laisse tomber sur sol, sur les genoux, sur l’herbe humide de la nuit. J’ai envie de hurler, de crier mon désespoir d’être à nouveau seul au monde malgré le bouleversement temporel, mais aucun son ne sort de ma bouche, si ce n’est son prénom dans un murmure :

« Sirius… où es-tu ? J’ai besoin de toi… »

Sirius O. Black
Sirius O. BlackUlric Lewis
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Date d'inscription : 19/01/2024



début 2022, nuit, parc de Fullen

Qui aurait pu penser un seul instant, que quatre de son existence passées à Azakaban, suffirait pour briser une partie de son esprit. Il se souvient encore de la froideur de la pièce, de la peur qu'il ressentait chaque fois qu'un détraqueur approchait. Fort heureusement qu'il avait eu Padfoot pour le protéger. Prendre sa forme animagus pour échapper à ses créatures putrides, avait été la meilleure idée qui soit. Pourtant, la solitude pesait, le dévoré, comme une maladie incurable.

Si Sirius faisait de son mieux pour retrouver la raison, il savait que c'était vain. Il était seul, sans personne pour lui rappeler la réalité. Son esprit brisé semblait être en proie à ses propres tourments, emporter dans les bras de ses démons. La réalité était voilée comme un miroir déformant. Parfois, son esprit lui jouait des tours et il en venait à croire les accusations qu'on lui avait portées, qu'il était responsable de la mort de James et Lily Potter.

Ce soir-là, Sirius observait la maison qui était la sienne. Il aurait dû y entrer pour aller se coucher, comme n'importe quelle personne normale le ferait. Mais il n'y parvenait pas. Arrivé devant l'encadrement de la porte, ses pieds refusaient de lui obéir. Il se sentit soudainement claustrophobe. Il ne voulait pas ça, il ne souhaitait pas à nouveau être prisonnier de sa demeure.

« Ça aurait pu être pire. Tu aurais pu finir, enfermer au 12 Grimmauld Place. » Plaisanta cette voix qu'il connaissait que trop bien à présent.
- Regulus... Tu es mort. Laisse-moi tranquille. Fou moi la paix... Cracha t-il amèrement.
« Tu sais que je ne suis que le fruit de ton cerveau malade ? C'est à toi de ne pas penser à moi. »
- Très bien.

Il se massa l'arête du nez, claquant la porte d'entrée en s'éloignant. Non, il ne voulait pas entrer. Demain, c'était la pleine lune et il n'avait toujours pas retrouvé Remus. Il s'éloigna de sa maison, agrippant son paquet de clopes moldu pour en porter une à ses lèvres. Il glissa le bâton mortel entre ses lèvres et l'alluma sans aucune hésitation. Immédiatement, la cigarette lui donna une sensation de brûlure dans la gorge. Il aspira une bouffée et la recracha, admirant la fumée qui s'échappait de ses lèvres avec fascination. Son regard dévia avec mélancolie jusqu'à la lune... Celle qu'il avait priée pendant si longtemps à Azkaban, dans l'espoir qu'elle puisse protéger Remus, l'accompagné dans sa douleur et ses transformations.

Si seulement il y avait un moyen. Juste un, qui lui permettrait de trouver Remus. Tandis qu'il tirait sur sa cigarette, comme si cela lui permettait de réfléchir. Il eu soudainement une idée, il se souvient comment faire, comme frapper par une illumination. Il recracha la fumée de sa cigarette avant de la jeter sur le sol et de l'écraser. Sirius se laissa tomber sur le sol, prenant forme de Padfoot. Au début, son nez était pris par l'odeur de tabac, mais à mesure qu'il s'éloignait, il fut frappé par de nouvelles odeurs. Il renifla, fouillant, cherchant partout. Si Moony était à Fullen, alors il le trouverait. Ils étaient liés, ils étaient une meute où ils en deviendraient une où peu importe le terme exact !

Cela lui prit un long moment, il avait fouillé partout... Padfoot commencé lentement à perdre espoir, couinant dans l'obscurité. Il avançait la tête baissée, reniflant le sol dans l'espoir de trouver un infime indice, une odeur légère... Rien, il n'y avait rien. Tout ce qu'il souhaitait, c'était pouvoir le revoir, juste une fois. Une dernière fois avant de devenir complètement fou. Padfoot leva la tête vers le ciel, son aboiement de désespoir résonna dans la nuit... Alors qu'il allait rebrousser chemin, il la sentit enfin... Cette douce odeur de vieux livres qu'il aimait tant. Il gémit faiblement, se mettant à courir aussi vite qu'il pouvait. Pas question qu'il perde sa trace ! Ses pattes l'avaient conduit dans un parc...

Soudainement, il cessa tout mouvement, levant la tête. Il était là, si beau dans la lumière de la lune. Il était également légèrement éclairé par la lumière artificielle des lampadaires. Sirius reprit sa forme humaine, hésitant, incertain. Si finalement, il n'était à son tour que le fruit de son imagination ?

- Moony... Souffla-t-il doucement, s'approchant lentement au début, il avait peur qu'il ne disparaisse comme un mirage. Moony ! REMUS !

Ses pas se précipitèrent, et il se jeta dans ses bras, le serrant aussi fort qu'il le pouvait. Il était tellement désespéré.  

- Remus ! C'est bien toi. Tu es bien là n'est-ce pas ? Moony. Dis-moi que tu es bien réel ! Il plongea son nez dans son cou, inspirant son odeur comme si c'était un acte normal.

Remus J. Lupin
Remus J. LupinBlake Jameson
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début 2022, nuit, parc de Fullen

Torture de la nuit, insolente et froide, comme le cœur du loup qui fait de moi le monstre que je suis. Brillante et superbe, envoutante et éternelle, comme l’âme de mon chien égaré dans le néant temporel. Je ne suis rien sans lui et cela je le sais depuis bien des années. Son sourire, rien qu’un regard, une main sur mon épaule et je me sens vivant. Maintenant qu’il m’a été arraché, qu’il est loin et perdu, je suis moi-même en souffrance, en proie à la tyrannie d’un cœur brisé, à l’effroi d’une âme perdue. Il me manque comme l’oxygène pourrait manquer à mes poumons, comme le sang pourrait manquer à mon corps, comme le soleil pourrait manquer à la lune.

Je voudrais crier, hurler mon désespoir agonisant… Je voudrais en finir pour toujours avec toute cette souffrance. Pourquoi est-ce que je m’inflige cela depuis tant d’années ? Pour l’espoir ? Mais quel espoir ? Celui de recroiser sa route par hasard, celui de sentir à nouveau son corps contre le mien, celui de humer son odeur particulière qui est la sienne… Merlin, je suis perdu devant tant d’espérances futiles qui n’ont pas de but, qui n’ont pas de sens et qui sont tous simplement illusoires.

Et je la regarde, elle, si ronde, presque à son apogée mensuelle, insolente, à me narguer d’une douleur aigüe qui se rapproche de moi. Je n’ai plus qu’elle pour me punir et me convaincre que tout ce qui m’arrive est normal et sans doute la conséquence d’une vie que j’ai amplement méritée. Je suis si complaisant dans ma culpabilité dévorante que je ne remarque pas que je ne suis plus seul. Pourtant, son odeur imbibe peu à peu mes narines, mais elles ne semblent être qu’un mirage, un souvenir qui prend la force d’une illusion qui n’a pour but que me faire davantage de mal.

Et puis, il y eut sa voix. Toujours à genoux, prostré, je détourne le regard de cette lune pour croiser le sien. Il est là. Il est le mirage de mes fantasmes et de mes cauchemars.

« Pads… »

Ma voix est rauque, comme cassée, entre le manque d’usage de la parole et mes sanglots encore coincés au travers de ma gorge. J’ai l’impression que m’être endormi, une fois de plus, sous le ciel étoilé, afin de rêver de mon amour disparu. Mais tout est toujours pareil dans mes rêves, il se disperse comme la fumée emportée par le vent. Or, dans le cas présent, il reste là, à quelques pas de moi. Pas qu’il fait dans ma direction en même temps que de m’appeler par mon prénom.

« Sirius… c’est vraiment… »

Je n’ai pas le temps de terminer ma question, ni même de me relever qu’il fond sur moi comme un loup sur sa proie. Cependant, je n’ai aucune douleur alors que mon corps est emporté par l’arrière entrainé par le sien. Cette odeur, cette voix, ce corps qui se plaque contre le mien. Mes bras ne réagissent pas tout de suite. Il me faut plusieurs secondes pour comprendre que je ne me suis pas assoupi, que tout cela est bien réel, qu’il est bien là au creux de mes bras qui se referment alors sur lui pour ne plus le laisser partir.

Je n’arrive pas à parler, l’émotion est bien trop grande, à la place, je fonds en larmes, enfouissant à mon tour mon visage dans son cou pour savourer ces retrouvailles inespérées. Mes mains se glissent dans son dos et dans son cou, l’une caresse la naissance de sa chevelure longue et noire comme l’ébène, l’autre enlaçant ce corps affaibli, mais réel.

« Je… Je suis là… Tu es bien là toi aussi ? On ne rêve pas ni toi ni moi. »

J’ai ce besoin de réaffirmer qu’il est bien là, présent devant moi, qu’il est bien celui que j’attendais depuis si longtemps. Qu’il est bien l’homme de mes nuits, le loup de mes journées. Mon astre solaire. Je me redresse pour voir son visage, ma main glissant de son dos et remontant jusqu’à sa joue que je caresse délicatement en scrutant son visage avant de plonger mon regard dans le sien. J’ai soudainement cette chaleur qui émane de moi, cette sensation apaisante que peut-être mes tourments vont s’apaiser. Je tente de remettre mes idées en ordres, mais la passion qui me dévore, les entrailles couplées à ce loup qui monte en moi et je n’arrive pas à retenir mon geste. Lentement, je m’approche de lui, déposant mes lèvres sur les siennes. J’ai besoin qu’il sache que je suis là, que je suis vivant et que je l’aime. Je n’aime que lui depuis tant d’années et plus rien ne pourra m’empêcher de le lui avouer maintenant qu’il est en face de moi. Mon Sirius.

Sirius O. Black
Sirius O. BlackUlric Lewis
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début 2022, nuit, parc de Fullen

La voix de Remus était si rauque, si... Brisé. Avait-il pleuré ? Il resserra un peu plus son étreinte, savourant ce moment, sans se soucier que ce soit trop. Par ce que si cela le dérangeait, Remus lui dirait, cependant, il n'était pas certain d'être prêt à être repoussé pour le moment. Il avait besoin de ça, de lui. Il voulait reprendre pied face à la réalité. Dans ce monde où il avait perdu sa place, brisé par Azkaban et la mort de ses deux frères. Moony était donc le mieux placé pour l'aider à retrouver la raison, être son point d'encre dans ce monde, son phare dans la nuit. En cet instant, tout n'est que silence, il n'y a que leurs respirations et le son des créatures de la nuit, parfois quelques bruits de voiture viennent déranger leur tranquillité, mais rien de monstrueux. Il n'y a qu'eux, comme seul au monde. Moony et Padfoot sont enfin réunis sous une lune quasi-pleine.

Sirius avait eu peur que Remus ne réagisse pas, pourtant, il finit par le toucher à son tour, caresser son cou, ses cheveux. Son ami semblait si faible, il voulait le gaver de chocolat, l'enrouler dans un plaid chaud et répondre à tous ses besoins. Il voulait lui promettre que c'était fini, il ne serait plus jamais seul, par ce qu'il serait là pour lui. 

- Je suis la Moony. Je suis là. Nous ne rêvons pas. C'est réel ! 

L'émotion était présente dans la voix de Sirius, il était tellement chamboulé, il ne savait même plus s'il devait rire ou pleurer. C'était digne d'une tornade d'émotions, au point de lui faire perdre pied. C'était intense, au point qu'aucun d'eux ne paraissait croire au fait que l'autre était là, c'était donc réel, n'est-ce pas ? Il n'allait pas disparaître ? Et il ne se réveillerait pas ? Sirius n'était pas certain qu'il pourrait accepter ça si jamais ça arrivé. Il avait besoin de Remus, comme on a besoin d'oxygène, il était tout pour lui. 

Il ne broncha pas lorsque son ami se redressa, il le laissa faire, lui souriant tendrement. Les traits du jeune Black étaient tirés par l'épuisement et il était encore affaibli à cause des années passées dans sa prison tordue. Mais au moins, ils étaient là, tous deux vivants. Il soupira de bien-être en sentant la main du loup-garou se poser contre sa joue. Elle était si chaude, si grande et réconfortante. Il croisa son regard, essayant de voir chaque changement d'émotion dans ses yeux. En voyant le visage de celui-ci approcher du sien, il fut surpris, il ne s'y attendait pas. C'était lent, il aurait pu l'esquiver s'il l'avait souhaité. Toutefois, ce n'était pas le cas, il en avait tout autant envie que lui. Il attendit pourtant, ne voulant pas se faire de fausses idées sur les intentions de Remus. Ce serait dangereux que de se laisser aller à ses fantasmes stupides, surtout si le brun n'avait pas l'intention de l'embrasser. 

Sirius avait sans doute l'air stupide à rester planté là, mais il attendit, encore et encore, comme une lente agonie. Quand leurs lèvres se touchèrent, ce fut timide, mais tellement parfait. C'était tout ce qu'il avait espéré, rêvé et fantasmé. Mais contrairement à Moony, Padfoot n'était pas aussi patient. Il se jeta sur lui, passant ses bras autour de son cou et poussant un gémissement d'impatience. Le baiser qui était aussi léger qu'une plume, fut bien plus fougueux à cause de lui. Il agrippa les cheveux de Remus entre ses doigts, écrasant leurs bouches ensemble, comme une tentative stupide pour avoir toujours plus. Il ne recula que lorsqu'il en fut obligé, devant reprendre son souffle pour ne pas mourir bêtement d'asphyxie. 

- Moony. Tu m'as tant manqué... Si tu savais... À Azkaban... J'ai cru devenir fou sans toi. Ce n'est pas moi, ce n'est pas moi qui ai tué James et Lily. Je t'en prie mon rayon lunaire, tu dois me croire ! C'est Peter, c'est Peter qui les a trahis ! 

Remus J. Lupin
Remus J. LupinBlake Jameson
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début 2022, nuit, parc de Fullen

Si elle a tant de pouvoir sur mon corps et l’entièreté de mon être, ce soir, cette lune quasiment pleine reste spectatrice de mes retrouvailles ô combien inespérés avec Sirius. L’homme que j’aime en secret depuis tant d’années et pour lequel je me suis retenu de me déclarer. Maintenant qu’il est face à moi, bien réel, dans ce nouveau monde qui nous accorde à tous les deux une seconde chance, je ne peux retenir mon geste. Tout ceci est réel, il me le confirme et je le ressens également au plus profond de moi mais j’ai malgré tout ce besoin viscéral de confirmer cela et je me le confirme silencieusement par un baiser.

Lentement mes mains remontent à son visage et je m’approche de lui, toujours dans un mouvement contrôlé et doux. Je ne veux pas le brusquer d’une certaine manière et peut-être que silencieusement, j’ai peur qu’il me rejette. Mais dans le fond, je crois que c’est le loup en moi qui prend le relais un court instant pour me pousser à aller jusqu’au bout, jusqu’à ce que mes lèvres se posent sur les siennes en douceur. L’instant délicat dure quelques précieuses secondes avant que mon Pads ne réagisse avec beaucoup d’avidité. L’envie, la passion, le désir, le manque… Je n’aurais pas su dire ce qui le motivait alors mais je ne pouvais qu’apprécier la réciprocité de mon baiser. Ses bras m’entourèrent alors rapidement et je fis de même pour suivre la passion donnée à cet échange. Mes lèvres s’ouvrirent pour prolonger ce baiser tout en penchant la tête tantôt à droite et tantôt à gauche. Mon souffle se coupa et je sentais la pression de son corps contre le mien. Ce n’était clairement pas pour me déplaire. Par Merlin que j’aime cet homme, et par Merlin comment j’ai pu survivre toutes ces années loin de lui sans devenir fou. Ou est-ce que ma folie toute relative s’est transformée en asocialité toute aussi démonstrative de ma souffrance face à la perte de mes amis et de l’homme que j’aime.

Ses mains dans mes cheveux me font presque gémir contre ses lèvres avant d’intensifier toujours plus mes bras contre lui. Reprendre notre souffle devint alors vitale et je me retrouvais haletant, face à lui. Mon regard empli de désir pour cet homme. Mes mains vinrent de chaque côté de son visage alors qu’il se confessait sur son manque de ma personne et sur sa culpabilité dans le décès de nos amis. Je secouais la tête rapidement en appuyant mes mains afin qu’il me regarde dans les yeux tandis que je lui répondais :

« Chut… Sirius… Pads… Je sais que ce n’était pas toi, je l’ai toujours su… Tu m’as manqué mon rayon solaire… Chaque jour sans toi était une souffrance un peu plus béante dans mon âme. Je t’aime Sirius. Je t’aime depuis des années… Je sais que c’est con de te le dire que maintenant… Mais je t’aime mon Pads… »

Mes yeux se baissent lentement alors que mon front se colle contre le sien. Je les ferme ensuite comme pour me confesser et appréhender sa réponse :

« Même si tu ne m’aimes pas en retour, restes auprès de moi. Ne me quitte plus… plus jamais… Je ne survivrais pas sans toi… Je ne pourrais pas te perdre une seconde fois… »

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