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Vous, ici... ✧ Noah Williams

Raven Davies
Raven Davies
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Mon cœur battait la chamade.

Ce n’était même pas comme si c’était ma première fois. J’avais fait ça des centaines de fois. Aussi souvent que mon corps me le permettait. Je n’avais pas fait attention lorsque j’avais commencé à faire ce genre de petite chose. Et j’en ai payé les conséquences. Mais ça c’était à l’époque. J’étais jeune et fougueuse. J’avais beau avoir la salle sur demande, je n'avais aucune idée de ce que je faisais à l’époque. Ce n’était plus le cas maintenant. J’avais étudié. Appris. J’aurais très aisément pu aller travailler à Saint Mangouste. Tout comme j’aurais très aisément pu devenir médecin. J’en avais les capacités. Mais j’avais choisi de devenir infirmière. Et je n’avais postulé qu’à Poudlard. Bien sûr, sous le regard attentif de Madame Pomfrey, il avait été difficile pour moi de faire quoi que ce soit. En temps qu’élève j’avais pu lui échapper, mais pas en travaillant tous les jours avec elle.

Depuis le début d’année, j’étais un peu plus libre. Mais mon coeur battait toujours autant la chamade. Surtout que je ne lui avais pas adressé la parole depuis bien longtemps. Recommencer ma petite charade à entrer par effraction dans le bureau d’un professeur restait un risque. Je l’avais fais pourtant tellement de fois que c’était naturel. J’étais à l’aise avec l’idée. Tout ce qu’il me fallait faire c’était entrer. Déposer la bouteille. Partir. L’histoire de deux minutes, top chrono.

Je pris une grande inspiration avant de sortir ma baguette. Murmurant le sort pour déverrouiller la porte avant de ranger ma baguette. Aussi silencieusement que possible, j’ouvris la porte et je la refermais derrière moi. Je restais quelques secondes dans le petit couloir menant vers le bureau. Le temps que ma vue ne s’adapte à l’obscurité. Comme la salle de classe, il n’y avait jamais eu de fenêtre ici. Le bureau avait toujours été sombre, éclairé seulement par un peu de lumière artificielle, mais pas plus.

Expirant lentement avant de prendre une nouvelle inspiration, j’avançais dans la pièce avec prudence. Je n’avais détecté aucun mouvement, aucun bruit. Mais ce n’était pas pour autant que je voulais en faire moi-même. Toujours en silence, je m’approchais du bureau pour poser ma précieuse bouteille de verre sur la surface lisse. Je n’étais même pas encore sortie de la pièce mais j’affichais déjà un sourire satisfait. Me mordant légèrement la lèvre inférieure. Mes petits cadeaux n’avaient jamais été rejetés et même s’il ne savait pas de qui cela venait, je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir un peu de fierté. Même si c’était si peu, je l’aidais à ma manière. Je gardais son secret et je l’aidais à se nourrir. Le voir mourir était la dernière chose que je voulais.

Je secouais légèrement la tête pour revenir à la réalité. Même si l’opération n'était pas risquée, je ne voulais pas non plus traîner dans le coin. Contrairement à mes années d’études, ma présence maintenant serait beaucoup plus difficile à expliquer. Particulièrement puisque nous n’étions pas si proches que cela. Et parce qu’après tout, je n’avais pas fait grand-chose pour me rapprocher de lui maintenant que j’étais moi-aussi employée de l’école. Et à l’époque je n’avais été qu’une élève parmi tant d’autres.

A regret je me retournais pour partir. Mais je perdis rapidement mon sourire lorsqu’en me tournant je découvrais une paire d’yeux bleu perçant qui m’observait. J’étais venue dans ce bureau des centaines de fois. C’était la première fois que j’étais prise en flagrant délit de crime. Pire, il avait tout vu. Blotti dans un coin sombre, il m’observait. Et moi je me retrouvais là comme une biche devant des phares de voiture, complètement paralyser par la peur. J’ouvris la bouche pour essayer de parler, de me justifier. Rien. Le vide complet. Je me retrouvais à sa mercie. Après avoir garder son secret pendant si longtemps je n’étais pas prête de le dire à tout le monde. Mais il pourrait tout aussi bien mettre fin à ma carrière en un instant.


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Noah Williams
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Autrefois, ils avaient fait comme si de rien étaient. Noah prétendait qu’il ne savait pas de quel élève il s’agissait, pourtant, il lui envoyait des présents anonymes et ça chaque fois qu’elle lui laissait une offrande de sang. Il savait que c’était un petit jeu tordu. Il n’aurait pas dû se laisser aller à ce genre de travers. Mais une fois qu’il avait goûté son sang, il lui était presque impossible de s’en passer. Lorsque la jeune femme avait quitté Poudlard pendant longtemps, trop au goût du professeur de runes, il lui avait été difficile de contrôler ses pulsions. Bien sûr, il n'avait attaqué aucun élève. Le faux sang l'avait aidé à garder ses pulsions assoiffées. Cependant, elle avait refait son partition. Comment le savait-il cela ? Grâce aux offrandes qu’il trouvait de nouveau sur son bureau. Les choses qui avaient changé, c’était ce délicat parfum. Elle n’était plus l’étudiante qu’il avait connu, à présent, il avait affaire à une femme. Chaque jour Noah se délectait de ces présents. Savourant chaque gorgée de sang, comme si c’était la dernière. C’était bien meilleur que le faux sang qu’il consommait.

Cependant, Noah ne voulait pas en rester là. Il voulait cesser ce petit jeu du chat et de la souris. Pas qu’il ne trouvait plus ça amusant, au contraire. Il voulait que ça dure, jusqu’à la fin des temps. Mais il désirait pouvoir la confronter. Lui parler enfin après toutes ces années de silence. Il savait qu'il avait ce droit à présent, par ce qu'elle n'était plus une sorcière innocente. On ne l'accuserait pas de fréquenter une étudiante. La dernière chose qu'il voulait, c'était se faire virer. C'est pourquoi il avait été prudent pendant toutes ces années. Il avait souhaité la rencontrer, mais il avait eu peur de ne pas pouvoir résister à l'appel de son sang. Et si à cette époque, il avait craqué et c'était servi directement à la source ? Est-ce qu'ils auraient été découverts ? Pire, aurait-il pu être viré pour cela ? Bien sûr. Remus Lupin avait été congédié par ce qu'il était un loup-garou. Lui étant un vampire, non seulement, il aurait été viré, mais il aurait certainement fini à Azkaban ! Si les sorciers détestés les loups-garous, il n'en était pas moins des vampires. Non seulement, ils étaient craints par la communauté, mais également rejeter. Pire que ses congénères poilues. Peut-être était-ce à cause de leurs immortalités ?

Quoi qu'il en soit, il avait tout prévu en avance. Noah avait préparé une approche. Il avait calculé quand la demoiselle passée et si c'était aux mêmes heures. Étrangement oui. C'était l'horaire où il était censé être occupé ailleurs. Toutefois, ce jour-là, il se rendit dans son bureau et attendit sagement. Il savait que c'était encore plus malsain que d'accepté le sang qu'elle lui donnait. Mais il n'avait pas de meilleure méthode d'approche. S'il osait la confronter dans le couloir, il était certain qu'elle nierait les faits. Alors que s'il la prenait en train de le faire, elle ne pourrait pas lui mentir.

Attendant sagement, tapis dans l'ombre. Comme le monstre sous le lit. Il patienta. Lorsque des bruits de pas se firent entendre, il ne broncha pas. Il observa simplement le dos de la demoiselle. Il sentit son parfum délicat, qu'il aurait pu reconnaître entre mille. Rien qu'avec ça, il aurait pu la traquer comme une proie, cependant, il ne l'a jamais fait. Il n'était pas tordu à ce point-là. Enfin, n'était-ce pas pire d'agir comme il le faisait en ce moment ? La laissant placer la bouteille charmée sur son bureau. Lorsqu'elle se retourna, il admira son visage, pouvant enfin mettre un physique sur celle qui lui offrait tout ce sang. En la voyant se figeait, Noah sourit tel un prédateur. Il laissa son regard glissé sur son corps, s'avançant lentement vers elle. Il agrippa sa baguette et d'un geste brusque, fit claquer la porte de son bureau, ne lui laissant aucun moyen de fuir les lieux.

- Bonjour mademoiselle. Voilà qui est intéressant. La nouvelle infirmière, n'est-ce pas ?

Noah marqua une pause, s'approchant d'elle jusqu'à être face à face. Il s'arrêta et tendit la main pour agripper avec douceur une mèche de cheveux roux, jouant avec, la faisant glisser entre ses doigts.

- Puis-je connaître le nom de ma généreuse donatrice ? À moins que vous ne préfériez fuir et faire comme si de rien n'était ? .

"Les âmes sœurs finissent par se rencontrer, car elles ont la même cachette."

KoalaVolant
Raven Davies
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L’idée d’être découverte était terrifiante. Absolument terrifiant. Il pouvait mettre fin à ma carrière alors qu’elle venait à peine de commencer. Madame Pomfrey venait juste de prendre sa retraite. Me laissant l’infirmerie. Si le Professeur McGonagall me virait, est-ce qu’elle reviendrait prendre son poste ? Et qu’est-ce que j’allais faire ? Je serais virée. Sans emploi. Probablement même sans possibilité de trouver du travail ailleurs. Comment est-ce que j’allais expliquer à ma famille que j’avais refusé de travailler à St Mangouste pour pouvoir travailler à Poudlard et finalement perdre mon travail si rapidement ?

Je sursautais en entendant le claquement de la porte. Entendant le verrou se refermer. Même si j’arrivais à saisir ma baguette, je n’aurais pas le temps de le contourner, déverrouiller la porte et fuir. J’étais coincée. Même en éliminant le facteur magie, c’est un vampire. Et moi… Je ne suis qu’humaine.

Par réflexe, je reculais lorsqu’il s’approchait de moi. Quelques pas en arrière. Jusqu’à entrer en contact avec son bureau. Sans le quitter des yeux, je cherchais à taton la bouteille. Comme si j’avais le moindre petit espoir de pouvoir la faire disparaître. Éliminer les preuves pour avoir une maigre chance de sauver ma peau.

A l’instant où le bout de mes doigts entrèrent en contact avec le verre glacé, il était là. Bien plus proche de moi qu’il ne l’avait jamais été dans toute ma scolarité. J’étais terrifiée à l’idée de tout perdre. Et pourtant. en regardant dans ses yeux bleu perçant, je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir excitée. Tout mon corps était tendu, comme la corde d’un arc que seul lui pouvait relâcher. Sans même m’en rendre compte, j’eus un petit mouvement de tête vers sa main lorsqu’il l’approcha pour attraper une mèche de mes cheveux. Fermant les yeux en sentant ses doigts glisser. L’espace d’un instant, avec lui si proche de moi, je l’imaginais refermer sa main sur mes cheveux, bloquant ma tête pour pouvoir me guider comme il voulait. M’obligeant à pencher la tête pour pouvoir planter ses crocs dans mon cou. Essayant toujours d’attraper la bouteille, elle m’échappa, glissant vers le bord du bureau.

Il me ramena à la réalité en parlant. Je plongeais à nouveau mon regard dans ses yeux. La peur avait complètement disparu.

Vous avez fermé ma seule issue donc… Raven. Davies. Mais vous devriez déjà le savoir. Puisque c’est ici, dans la pièce d’à côté, que nous nous sommes rencontrés. Et c’est dans ce bureau que je venais vous donner mes rapports lorsque j’étais préfet… Loin de moi l’idée de dire que je suis inoubliable… Mais je pense que vous avez meilleure mémoire que cela. N’est-ce pas, Professeur ?


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En la voyant reculer, Noah se dit qu'il avait peut-être été bien trop flippant. Son intention première n'était pas de faire peur à sa petite protéger, au contraire. Il l'observa, se méfiant de chacun de ses mouvements. On ne sait jamais de quoi les gens sont capables sous la peur. Il la vit chercher quelque chose, est-ce qu'elle voulait se saisir de la bouteille pour le frapper avec ? Sans doute que ce serait mérité, il avait agi comme un idiot, juste pour la prendre sur le fait. Soudainement, il vit son mouvement, celui qui fit tomber la bouteille du bureau. Noah aurait pu la laisser s'éclater sur le sol, toutefois, il savait le travail que cela lui avait demandé, il refusait que le sang de celle-ci soit gâcher. À l'aide de sa vitesse surhumaine, il l'attrapa et se redressa aussi rapidement qu'il avait bougé. C'était presque comme s'il était resté à sa place. 

- Je suis désolé. Mon comportement est quelque peu effrayant, je dois l'admettre. 

Il sourit lorsqu'elle se présenta, ce n'était pas comme s'il ne connaissait pas son identité, en fait, il savait qui elle était. Cependant, ils n'avaient jamais réellement parlé, alors il voulait apprendre à mieux la connaître, le faire dans les règles de l'art cette fois-ci. 

- Vous avez raison mademoiselle. Je sais qui vous êtes. J'ai une très bonne mémoire en effet. Surtout lorsqu'une demoiselle dépose une généreuse donation comme la vôtre à mon bureau. Je sais que vous savez ce que je suis et je sais ce que vous avez fait pour moi toutes ces années. 

Il joua avec le récipient entre ses mains, avant de jouer avec le couvercle sans jamais l'ouvrir. Il plongea son regard dans le sien, affichant un petit sourire amusé. Cette fille était devenue encore plus belle qu'autrefois. Elle s'était au fil des années, embellie. Il s'humidifia les lèvres, avant de se pencher vers elle. 

- Je ne compte pas, vous dénoncez. Je voulais juste vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi pendant toutes ces années. Vous vous êtes mis en danger pour moi et vous avez gardé mon secret. 

Noah tendit une de ses mains pour venir caresser la joue de la jeune femme, il espérait ne pas la faire mourir de peur, il ne manquerait plus que ça ! Il inspira, son regard se portant sur les lèvres de celle-ci, avant de replonger son regard dans le sien. 

- Merci Raven. 

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A l’instant où j’avais sentit la bouteille glisser un peu plus sur le bureau, je savais que je ne réussirais pas à l’attraper. Peut-être que si je n’avais pas essayé de l’attraper à l’aveugle, j’aurais réussi à la cacher. Mais si j’avais réussi ce que je voulais, je n’aurais pas sentit la très légère brise créée par son mouvement. Visuellement il n’avait pas bouger. C’était comme si la bouteille était apparue dans ses mains. Bien sûr je sais parfaitement que ce n’est pas le cas. Je sais qu’il peut bouger assez rapidement pour que ce soit imperceptible à l'œil nu. J’avais assez étudié la question pour connaître absolument tout de sa condition.

L’expérimenter pour la première fois avait fait naître des papillons au creux de mon ventre.

Et pendant un instant, j’avais complètement oublié ma peur d’être expulsé pour ce que j’avais fait. Je ne craignais plus qu’il me dénonce. J’étais captivée par chacun de ses mouvements. Si ses yeux étaient accrochés aux miens, mon regard lui avait été instantanément attiré par le mouvement de sa langue sur ses lèvres. C’était parfaitement hypnotisant. Je ne remontais mon regard que lorsqu’il se remit à parler.

Il savait. Bien sûr qu’il savait. Si j’avais été assez intelligente à mon jeune âge pour comprendre que c’est un vampire, il devait avoir assez d’expérience pour comprendre depuis longtemps que c’était moi. Surtout que le temps où je n’avais pas été à Poudlard, je n’avais pas pu continuer ma petite tradition.

Le contact froid de sa main sur ma joue envoya un frisson parcourir tout mon corps. Peut-être qu’il avait l’air si froid uniquement parce que j’avais l’impression d’être en feu. Sa simple présence devant moi avait cet effet sur moi. Et j’en voulait plus. Plus de ça. Plus de lui. Plus de tout. Je ne pouvais pas m’empêcher de me perdre dans le bleu de ses yeux. Je suis sûr que l’histoire de sa transformation en vampire est tragique. Ou compliqué. Mais il faut tout de même avouer qu’il est tout de même super bien conservé…

Tout le plaisir est pour moi. Je ne pouvais pas laisser mon Professeur préféré mourir de faim.

Je ne suis pas certaine que j’aurais été à ce point intéressé par les runes si elles avaient été enseignées par quelqu’un d’autre que lui. Dire qu’à la base j’avais pris ce cours uniquement parce qu’il fallait bien que je prenne une matière pour mon emploi du temps. Et qu’il m’avait été recommandé par une autre Serdaigle. Je suis certaine que lorsqu’elle m’avait dit ça elle ne s’était définitivement pas attendu à créer un tel changement chez moi.

Si vous n’avez aucune intention de me dénoncer…

Je baissais le regard pour prendre la bouteille de ses mains et la reposer sur le bureau avant de poser mes doigts sur le pan de sa robe, traçant le bord de celle-ci du bout des doigts.

Et que je n’ai aucune intention de révéler votre secret après l’avoir garder aussi longtemps…

J’arrêtais mes doigts au niveau de son torse. Mon touché avait été léger et je n’avais fait que caresser le tissu. Je remontais alors enfin mon regard vers le sien avec autant d’innocence que je pouvais y mettre.

Que va-t-il se passer maintenant, Professeur ?


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Il aimait la chaleur qu’elle dégageait sous ses doigts, c’était si satisfaisant. Ça l’ennuyait cependant qu’il ne soit pas en mesure de lui offrir autant de chaleur. Est-ce que sa froideur était un souci ? Il n’en savait rien, mais il l’avait bien vue frissonner. Il sourit sans pouvoir se retenir. Elle s’était inquiétée qu’il meurt de faim. Elle n’était pas comme les autres. La plupart des sorciers, sorcières ou des créatures voyaient les vampires comme des êtres qui ne méritent pas le statut de vivants. Mais était-ce de leurs fautes s’ils étaient ainsi faits ? Certainement pas. 

Elle avait ensuite pris la bouteille qu’il avait sauvée de justesse. Est-ce qu’elle allait définitivement la briser cette fois-ci ? Il l’observa, cherchant à savoir ce qu’elle allait faire. Cependant, elle se contenta de reposer la bouteille sur le bureau. Il s’humidifia les lèvres en l’observant joué avec ses doigts sur le bord de sa robe. Savait-elle à quel point elle mettait sa patience et son sang-froid à rude épreuve ? 

- Merci… 

Il l’avait laissé faire, regardant les doigts de la jeune femme glissé sur sa chemise au niveau de son torse. Un petit sourire naquit sur ses lèvres, tandis qu’il agrippait doucement sa main. 

- Maintenant ? 

Il porta sa main jusqu’à sa bouche, déposant un baiser sur le dos de celle-ci. Il pouvait voir ses veines si tentatrices, entendre les battements de son coeur. C’était pour lui une douce mélodie. 

- J’aimerais vous inviter à sortir. Un rendez-vous pour être exacte. Cela fait des siècles que je n’ai pas invité une demoiselle à sortir. Pardonnez mes manières si elles sont trop… Étrange. 

Noah laissa son nez glisser jusqu’à l’intérieur de son poignet, il inspira l’odeur qui s’en dégageait, c’était si tentant. Il suffisait d’un rien pour qu’il plante ses crocs-là et qu’il se nourrisse directement à la source. Pourtant, il prit la décision de la relâcher. Sachant pertinemment qu’il était sur le point de perdre le contrôle. Il la voulait, toute entière. Qu’est-ce qui le retenait de ne pas la plaquer sur le bureau et lui relever sa robe ? Certainement ses bonnes manières. 

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Avec les connaissances que je possédais sur lui et sur sa condition, ce n’était pas très difficile de savoir ce qu’il était en train de faire.

Son baiser sur le dos de ma main me fit sourire. Un geste si doux, si délicat. Un parfait gentleman. Qui n’a jamais souhaité recevoir un baise-main de la part de l’homme de ses rêves ? C’était absolument parfait et je n’aurais absolument rien changer.

J’enregistrais l’information qu’il souhaitait m’inviter à un rendez-vous. Une sortie entre nous. Maintenant que je n’étais plus une élève, il devait se sentir beaucoup plus à l’aise à l’idée. Mais avant que je puisse lui répondre, mon cerveau fut complètement court-circuité.

Bien sûr sa peau était fraîche. Pourtant son toucher me laissait en feu. Et le sentir tracer son chemin vers l’intérieur de mon poignet pour s’arrêter là, je ne pouvais que l'observer. Je me sentais comme enivrée. Par anticipation, ma main libre se referma sur le bord de son bureau. Mes lèvres légèrement entrouvertes. Et je serrais les cuisses en sentant la ruée de papillons s’agiter au creux de mon estomac. C’était comme sentir que l’on va tomber malade, mais n’avoir qu’une seule envie : que ça arrive.

J’avais imaginé ce moment encore et encore. Imaginer ses crocs se plantant dans ma chair. Sentir le sang quitter mon corps. Sentir sa langue se ma peau alors qu’il étanche sa soif. Savoir qu’une goutte ne serait gâchée. Je voulais qu’il le fasse. Et je n'offrais absolument aucune résistance. Je fantasmais sur lui depuis beaucoup trop longtemps pour l’arrêter maintenant. Il pouvait faire, me faire, absolument tout ce qu’il voulait, je ne penses pas que j’aurais été capable de lui dire non une seule fois. Absolument personne ne lui arrivait à la cheville. Personne n’avait réussi à me captiver comme il m’avait captiver.

Il décida cependant de lâcher ma main. Abandonnant les idées qui venait à peine de commencer à se former dans son esprit. Je lâchais une expiration. Je ne m’étais même pas rendu compte que j’avais retenu mon souffle. Il n’avait dut s’écouler probablement que quelques secondes. Pourtant pour moi cela avait l’air d’être une éternité. Lentement, déçue, je laissais retomber ma main. Essayant de réfléchir à ce qu’il m’avait dit. Si je restais là à le regarder comme une bimbo écervelée, cela ne ferait absolument pas avancer mon affaire.

Vos manières sont impeccables, Professeur.

Quelque part, je prenais un petit plaisir à continuer de l’appeler ainsi. Et pas uniquement parce que c’était ainsi que je m’adressais à la plupart des professeurs lorsque je les rencontrais publiquement. Nous n’étions absolument pas en public mais bel et bien en privé. Il n’y avait que nous dans ce bureau à l’ambiance feutrée. Non, avec lui, l’appeler ainsi me ramenait à quelques années en arrière, lorsque je n’étais encore qu’une élève et où tout ce que je pouvais faire c’était fantasmer sur quelque chose d’impossible. Cela ne me semblait plus si impossible que cela alors qu’il se trouvait si proche de moi que j’aurais pu, si je le souhaitais, me pencher et pouvoir sentir son corps complètement collée contre le mien.

Un rendez-vous me semble parfaitement exquis. Pour quand dois-je me préparer et être prête ?

S’il avait décidé de se moder aujourd’hui, ce n’était pas pour autant que j’allais baisser les bras. Quelques idées se formaient déjà dans mon esprit. Il ne me reste plus qu’à en savoir un peu plus sur ce fameux rendez-vous pour être la plus appropriée possible.


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