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Comme l'impression de vivre dans une boîte ? Ft. Sev'

Sirius Black
Sirius BlackForrest Blackwell
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Comme l'impression de vivre dans une boîte ?


Les mains dans le fond de ses poches, les cheveux au vent, se mêlant doucement à la légère brise encore soumise aux aléas de l'hiver en ce mois de février, le jeune Black se laissa machinalement porter par la nonchalance de ses pas. Ce fut ainsi, qu'après avoir traversé la cour principale du château, qu'il en était finalement arrivé à proximité du Lac Noir, dans l'enceinte du Parc - lui-même situé dans l'enceinte de l'école. Sirius ne se souvenait pas vraiment de la dernière fois qu'il était venu jusque-là et, c'était probablement même la première fois qu'il se rendait jusqu'ici depuis qu'il avait été propulsé dans cette nouvelle temporalité. Un temps, une époque qui n'était définitivement pas la sienne. Et à dire vrai, si cette dernière ne lui avait pas fait revoir son jugement sur la personne de Lucius Malfoy - avec qui il avait passé une soirée de Saint-Valentin haut en couleur et très surprenante à la fois - il en serait encore très probablement à regretter son arrivée ici. Et d'une certaine façon, il pouvait y avoir de quoi. C'était relativement étrange de vivre dans un espace-temps qui n'était pas initialement le sien, tout en ayant deux fatalités à l'esprit.

La première étant que, même si on leur avait vivement conseillé - pour ne pas dire presque interdit - que d'entreprendre quelques recherches que ce soit concernant sa vie future lorsque, comme Sirius, on était un voyageur du temps, il l'avait tout de même fait. Et bien qu'il pouvait comprendre les raisons qui avaient poussé le Ministère de la Magie à en arriver jusque-là, il ne pensait pas avoir à se justifier vis-à-vis de quelque chose qu'il estimait lui appartenir.

La seconde fatalité, quant à elle, était tout aussi dure à accepté que ce qui en avait finalement découlé de la première - si ce n'était plus car outre la sombre destinée qui l'attendait - était le fait qu'il n'était pas sûr de pouvoir un jour rentré chez lui tout en sachant que, dans un cas comme dans l'autre, il ne pourrait strictement rien changer à sa vie et aux événements qui l'avaient indéniablement conduit à sa propre mort. Pour la simple et bonne raison que, l'histoire devait se répéter encore et toujours de le même façon afin d'éviter... D'éviter quoi au juste ? Le Pire ? Pensa-t-il amer. Il ne pouvait néanmoins s'empêcher de supposer que si les choses venaient à changer, même un peu, ils se pourraient que ses changements - mêmes infimes - aient de lourdes conséquences sur l'avenir de tous. Et cela, même si une part de lui aurait aimé pouvoir se sauver elle-même... L'autre part de lui, en revanche, savait que tout ceci n'était peut-être rien d'autre qu'un "chat de Schrödinger". Autrement dit, c'était un peu comme si ce qu'il vivait ici actuellement, était à la fois réelle et non réelle. Existante et non existante. Puis, il sourit en pensant un peu tristement, comme s'il cherchait à se consoler d'une quelconque façon : «  Je ne risque rien, tant que je n'ouvre pas la boîte. » Ce qui lui conférait alors, la probabilité que tout ceci soit vrai à hauteur de cinquante pourcents. Et au vu de ce qu'il ressentait en cet instant, cinquante pourcents, c'était toujours bien mieux que rien dans ce présent qui était aussi le sien désormais.

Laissant finalement échappé un long soupir alors qu'il venait littéralement de se perdre lui-même avec ce concept un peu farfelu d'Erwin Schrödinger - beaucoup plus complexe qu'on ne le pense aux premiers abords - le Black essaya tout simplement de se faire à l'idée que, dans ce monde, il avait sans doute plus d'une chose qu'il ne comprendrait certainement jamais. Il se devait seulement de l'accepter même si c'était parfois compliqué de s'y résoudre. Et quand bien même le Ministère de la Magie peinait encore - pour l'instant - à trouver une solution pour rétablir l'ordre naturel des choses, Sirius ne pouvait s'empêcher de se réjouir face à leur incompétence. Il espérait, même s'il avait pertinemment conscience que ce n'était pas rationnel, que d'une certaines manières, les choses puissent demeurer ainsi.

Pensif, plus que jamais, il entreprit à présent de traverser le ponton flottant qui traversait une petite partie du Lac. Là, il devrait être suffisamment tranquille pour se laisser aller à ses songes et fumer autant que cela lui chanterait sans que personne n'aie à le traiter de dragon fumant.


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KoalaVolant
Severus Snape
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Comme l'impression de vivre dans une boîte ?
Le passée, le présent et le future. On raconte qu'il est difficile de ne pas se tourner vers le passer, que parfois certains événement rester incrusté en nous et nous empêche d'avancer. Bien qu'il soit ici, il n'arrivait pas à oublier ce qu'il avait laissé là-bas et qu'il retrouverait un jour sans doute. L'avenir ? Il n'avait même pas pensé à regarder ce qui pourrait lui arriver dans le futur, ça ne l'intéressait pas, il n'était pas curieux de savoir, par ce que ce n'était pas une chose à connaître. Severus savait que les gens ont tendance à devenir paranos lorsqu'il découvre ce qu'ils leur arriveront dans le futur, mariage, solitude, mort, peu importe comment on devait finir, il ne fallait ce concentré que sur l'instant présent et le saisir avant qu'il ne soit trop tard. Il ne pouvait pas pardonner, car son cœur était empli de noirceur due à son passée, cependant il n'était pas stupide au point de vouloir savoir ce qu'il adviendrait.

Ce matin-là, alors qu'il avait pris une douche pour se réveiller, il observait les marques que sa peau arboré, certaines finiraient par partir, d'autres étaient sans doute là pour sa vie entière. Il en voulait tellement à James, il le maudissait et espérait qu'un jour, une fin tragique lui arriverait, sans savoir que ses vœux seraient récompensés, par ce qu'il était juste blessé et torturé intérieurement, mais pas si méchant. Ici, il n'avait croisé personne de son époque et c'était mieux ainsi, il avait fait la connaissance de Rose, une jeune fille fort sympathique avec qui il avait passé un bon moment, il avait revue Lucius, qui avait changé avec les années et malgré les années qui les séparer, il continuait à l'admirer, lui qui semblait tout avoir pour lui, il aurait aimé avoir le quart de son assurance... Ainsi Potter et ses chiens ne lui auraient sans doute jamais fait autant de mal.

Son petit-déjeuner pris à la voler, il quitta son dortoir pour se rendre avec ses manuels, dans un endroit où il pourrait réviser en toute tranquillité. La bibliothèque étant prise par un groupe de débile il avait dû rebrousser chemin, il n'avait même pu aller sur le terrain de Quidditch, celui-ci était occupé par une équipe qui devait s'entraîner, donc il y avait trop de risque d'être dérangé. Il ne savait décidément pas où aller et finalement c'est en cherchant bien qu'il trouva l'idée d'aller au lac noir, il ne savait même pas à quel moment cela lui parut être une bonne idée, après tout c'était loin et sûrement que personne n'allait s'y aventurer, n'est-ce pas ? Il marchait sagement, ayant pris soin de prendre chaque livre d'on il avait besoin dans un sac noir protéger par un sort en cas de pluie.

Severus était perdu dans ses penses, il se demandait ce que Lily faisait en cet instant, était-elle encore à leurs époques ? Où bien ici ? Beaucoup de gens avaient voyaient contre leurs volontés et finalement pour lui, ça avait été plutôt bénéfique, ici il pouvait souffler, même si ça n'allait sûrement durer qu'un temps, jusqu'à ce qu'ils trouvent comment les renvoyer chez eux. Alors qu'il avançait, il leva les yeux vers lui, au début il ne voyait pas bien, mais à mesure qu'il s'approchait de l'inconnu, il le distinguait de plus en plus. Il cessa tout mouvement, ses sens étaient en alerte et son cœur battait aussi vite que si il avait courrut. Devant lui, se tenait un garçon qu'il connaissait que trop bien, même si il semblait plus grand qu'autre fois. Ses cheveux ondulé, son look un peu négligé... Pas de doute possible, il se tenait face à un des garçons qui avaient jamais levé le petit doigt pendant qu'il se faisait malmener et assisté même à ça. Sirius Black.

Que pouvait-il faire dans ce genre de situation ? L'autre ne semblait pas l'avoir vue, alors il pouvait fuir et prétendre qu'il ne l'avait jamais vue n'est-ce pas ? Il serra son sac de livre et fit un pas en arrière dans la plus grande des discrétions. La peur nouée son estomac et lui donner l'impression qu'il allait vomir son déjeuner. Si lui était là, est-ce que James aussi ? Severus tourna les talons, trahi par sa baguette qui s'échappa de sa manche et s'écrasa au sol sans aucune discrétion. A bruit il se crispa, sentant le rythme de son cœur effréné, il était terrifié, la peur aurait pu se lire sur son visage si il n'avait pas été de dos. Il n'avait jamais autant souhaité que Lucius soit là pour venir lui sauver la peau ou même ne pas être paralysé par la peur et avoir la possibilité de fuir.

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Sirius Black
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Comme l'impression de vivre dans une boîte ?


En traversant le ponton, Sirius s'était roulé une cigarette. Il alla ensuite coincer cette dernière, un peu biscornue - probablement parce qu'il avait mis un peu trop de tabac dans la feuille à rouler - entre ses lèvres. Maudissant finalement cette fichue brise d'hiver qui n'avait de cesse de s'en prendre à son feu. Lorsque enfin il parvient à allumer le bout de celle-ci, il aspira par la suite une longue bouffée de ce poison qui n'aura, littéralement, jamais sa peau - puisqu'il ne connaissait que trop bien le sort que l'avenir lui réservait.

Un pas après l'autre, le Black ne s'était pas imaginé que le ponton se faisait aussi long lorsqu'il avait entrepris de le traverser. Mais il n'en dit rien et continua malgré tout sa progression, curieux d'en voir finalement le bout. Il se doutait pourtant qu'en-dehors d'une immense étendue d'eau, qu'il n'y trouverait sûrement pas grand-chose de plus. Les êtres de l'eau se faisaient toujours plus ou moins discret - alors à moins qu'il n'ait la drôle d'idée de sauter dans le lac tête baissée et imprudemment, il n'avait pas beaucoup de chance d'en apercevoir. Et à cette période encore froide de l'année, la faune vivace d'ordinaire autour du bassin ne semblait pas non plus très enclin à se manifester elle aussi. Néanmoins, lorsqu'il eut enfin atteint l'autre extrémité du ponton, il ne regretta en aucune façon que ses pas l'aient conduit jusqu'ici, car à l'instant même ou il avait daigné lever les yeux, il fut frappé par la beauté environnante. Rien, vraiment rien n'aurait pu gâcher la pureté de ce moment. Rien mis à part le bruit sourd d'une baguette que l'on venait de laisser échapper par mégarde et qui venait littéralement de s'écraser sur le sol de ce même ponton dont Sirius avait entrepris la traversée quelques instants plus tôt seulement, persuadé d'être seul.

Qui que vous soyez, j'espère vraiment que vous n'êtes pas là pour me casser... S'interrompit-il tout à coup en découvrant la silhouette de celui qui venait de troubler sa tranquillité. Ce dernier était de dos - comme s'il avait soudainement voulu faire demi-tour avant de maladroitement laisser tomber sa baguette - et pourtant, cette carrure-là,  Sirius aurait pu la reconnaître entre mille. Tiens. Lança-t-il surprit sans réellement l'être en fin de compte. Voilà un visage que je ne pensais pas revoir de si tôt.   Acheva-t-il en tirant une nouvelle bouffée de fumée de la cigarette, un poil tordu, qu'il avait toujours entre les dents, tout en plissant grossièrement les yeux afin de mieux distinguer le jeune homme qui se trouvait devant lui - même, s'il était prêt à mettre sa main au feu qu'il s'agissait bel et bien de Severus Snape.


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Comme l'impression de vivre dans une boîte ?
Severus avait espéré qu'il ne le remarque pas, cependant c'était peine perdue, car à peine avait-il laissé tomber sa baguette par mégarde, que Sirius avait lancée la discussion, espérant qu'il ne soit pas venu lui casser les... Bijoux de famille sans doute. Il s'était alors pencher pour ramasser l'outil qui avait crée son signalement, dire qu'il avait l'espoir de passer inaperçu, est-ce que le destin souhaité sa mort ? Peut-être que finalement il n'y arriverait pas, à échapper à tout ça... Il se redressa après avoir ramassé sa baguette, levant les yeux vers lui. Severus était sûr de ne pas avoir la force ni le courage de l'affronter, il était encore fébrile par les agressions du passer. Bien qu'autre-fois, ils agissaient en groupe, il se demandait s'il le ferait seul, sans sa troupe d'amis, sans James. D'ailleurs si lui était là, est-ce que James aussi ? Et Lily ? Il déglutit, la peur noua son estomac, si seulement Lucius pouvait être là, c'était en quelque sorte son ami n'est-ce pas ?... N'est-ce pas ? En fait il n'était pas sur lui-même. Ils faisaient partie de la même maison, mais ça ne voulait pas dire pour autant qu'ils étaient obligés de l'être.

- Je ne pensais pas te revoir de sitôt également...

Pouvait-il espérer que Sirius le laisse tranquille ? Qu'il puisse reprendre sa nouvelle vie et se faire des amies ? Il avait déjà réussi à s'intégrer correctement dans son nouvel environnement, bien qu'il savait qu'un jour, cela prendrait fin à l'arrivée de James et son fan-club. Lui populaire qui avait tout pour lui et qui ne cesser d'en vouloir plus. Il rangea sa baguette, il voulait tellement avoir le courage et la force de pouvoir surmonté tout ça.

- Ici, je ne suis plus Severus Snape... C'est Arsénius Prince.

Il lui tourna le dos, essayant de camoufler la peur qui ne cessait de le gagner, ainsi l'autre ne pouvait pas voir ses mains trembler, ni la peur sur son visage. Pourquoi lorsqu'il était proche d'eux, il avait du mal à camoufler ses émotions ?

- Je sais que nous n'avons jamais été en bons termes... Mais... S'il te plaît... Ne reproduis pas ce qui c'est passer autrefois. Je veux... Être en paix.

Severus avait assez donner n'est-ce pas ? Il avait été le jouer de la bande à Potter et ô combien il avait espéré les voir tous morts, c'était toujours le cas. Il ferma les yeux, il aurait aimé être apaisé par la pluie, bien qu'il avait encore la voix enrouée par le coup de froid qu'il avait attrapé.

- Est-ce qu'il est la ? Lui aussi ?

Il n'était pas certains de vouloir la réponse au final, il avait peur de savoir, cependant le pire serait de tomber nez à nez avec James Potter et là, il savait que s'en serais fini de lui. Pourquoi le destin s'acharner t-il contre lui ? Il n'avait rien fait de mal à part aimer Lily et n'avoir jamais été doué en relationnel.

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Comme l'impression de vivre dans une boîte ?


Comme la plupart des gens, Sirius Black n'était pas parfait. Et tout comme la plupart des gens également, sa vie, mais aussi certains des choix qu'il avait bien pu faire durant le cours de celle-ci, étaient loin d'être admirable eux aussi. Le Black tentait parfois de se consoler en rejetant la faute sur son jeune âge, mais même celui-ci ne pouvait excuser plus d'une erreur de son passé. Severus Snape, en était tristement l'exemple typique. Les Maraudeurs, lui y comprit, avaient toujours fait de la vie de ce dernier un véritable enfer, comme pour le punir pour avoir un jour aimé celle que James avait choisi : Lily. Alors le jeune Potter et lui-même avaient pris pour habitude de harceler le pauvre garçon sous les applaudissements de ce maudit Peter Pettigrow. Et bien que Remus n'avait jamais réellement approuvé leurs comportements à tous vis-à-vis de Severus, jamais non plus, hélas, il n'avait un jour essayé de les arrêter.

Aujourd'hui, en repensant à tout cela, Sirius se sentait terriblement mal - et les reproches de Lucius à ce sujet ne l'avaient point laissé de marbre, tout bonnement parce qu'il savait que le Malfoy n'avait pas tort et qu'il s'était fort mal conduit envers Snape. Et encore, il pesait ses pensées.

Forrest Blackwell. Se présenta-t-il à son tour - sans grande conviction - sous la nouvelle identité que le Ministère lui avait fournie lors de son arrivée ici.

Sirius n'eut point le temps, en revanche, de croiser son regard que déjà, il lui tournait à nouveau le dos. Eh quand bien même il ne pouvait voir ses mains trembler ou la peur se lire sur le visage de celui-ci à cause de la distance - aux douces allures de sécurité, bien que potentiellement faible dans l'esprit de Severus - le Black pouvait aisément se douter les raisons qui le poussèrent à agir ainsi. Même s'il trouvait cette approche un peu idiote, parce que s'il avait réellement eu l'intention de s'en prendre lui maintenant, le brun n'aurait rien pu voir venir.

En paix... Murmura-t-il entre ses dents qui retenaient toujours le filtre de sa cigarette encore fumante, repensant silencieusement au reste de ses supplications. Lui aussi avait raison, il avait assez souffert sous la joute des siens. Il n'était pas obligé de l'aimer certes, mais rien ne l'obligée non plus à continuer de le tourmenter. Se fit-il aussitôt remarqué. D'ailleurs, cette haine qu'il avait toujours nourrie envers Severus, n'aurait peut-être jamais vu le jour sans celle de James, alors il était peut-être temps, en effet, de faire en sorte que ça change. Et puis, ils avaient peut-être la chance ici de ne plus être Severus Snape et de ne plus être lui-même Sirius Black... Leurs anciennes querelles n'avaient donc pas lieu d'être ici.

Aux dernières nouvelles, il n'y a que moi. Et de moi, tu n'as rien à craindre. Plus maintenant. Ajouta-t-il. Cela ne veut pas dire pour autant qu'on va s'en aller tous les deux à la chasse aux trolls et aux papillons bras dessus, bras dessous. Néanmoins, tu auras la paix.

Une part de lui aurait probablement et sans doute dû s'excuser, mais bien qu'il avait acquis une certaine maturité et un certain discernement à l'égard de bien des choses, il demeurait quelqu'un de fier. Il lui faudrait donc, sûrement, encore un peu de temps avant d'en arriver là.

Tu pourrais de ce fait tout aussi bien essayer de te "détendre" et d'arrêté de me tourner le dos, c'est inutile en plus d'être complètement absurde.



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Comme l'impression de vivre dans une boîte ?
Severus savait qu'il agissait comme un enfant terrifier en sa présence, c'était plus fort que lui, il avait peur que son combat ne recommence et qu'il finisse par craquer et mettre fin à ses jours dans un moment de désespoir. Lorsqu'il se présenta à son tour, il avait l'impression d'avoir fait un pas en avant, que quelque chose ne s'était pas débloqué et c'était un bon début. Dire qu'il avait toujours été impressionné par Sirius serait mentir, cependant il aurait aimé le connaître autrement que sous ses aires de garnement débile et harceleur. Peut-être que si James n'avait pas existé, ils seraient devenue amis, ou peut-être que cela n'aurait rien changer.

Au moins la chose qu'ils avaient en commun, c'est qu'il ne semblait pas apprécié sa nouvelle identité, tout comme lui. La bonne nouvelle c'est qu'il avait pu choisir son nom de famille. Il était resté dos à Sirius, c'était sa manière à lui de se protéger et il comprenait que cela ne pouvait pas spécialement mettre le garçon à l'aise, simplement par ce qu'il ne voyait pas ce qu'il faisait ou non. Quelque chose n'allait pas, il sentait en son for intérieur que Sirius ne semblait pas aller si bien que cela, qu'est-ce qui avait brisé la si bonne humeur de ce garçon ? Lui souvent souriant et jovial, était le fait que James ne soit pas là ? Car après tout, il venait de lui apprendre qu'il n'était pas ici et cela le soulagea intérieurement comme extérieurement. Severus sourit amusé face à la phrase de celui-ci, fort heureusement il avait le dos tourner et il ne pouvait pas le voir.

- Je comprends...

Au moins ça confirmer que même si James n'était pas là, il ne l'aurait sans doute pas apprécié. Était-ce par ce qu'il était étrange ? Par ce qu'il préférait l'obscurité à la lumière rayonnante du soleil ? Ou bien par ce qu'il n'avait jamais été doué pour communiquer avec les autres ? Tant de prétextes pour ne pas l'apprécier et il comprenait lui-même, il ne s'aimait pas. Il ferma les yeux quelques instants, essayant de réprimer sa faiblesse sentimentale, s'il avait pu pleuvoir en cet instant, il aurait remercié le ciel de pleurer avec lui. Car oui, Severus pleurer silencieusement sans qu'il ne sache réellement pourquoi. Il était resté là, pleurant bêtement et essayant de contrôler le flot d'émotion étrange qui le submerger. Ce fut surprenant quand il lui demanda d'essayer de se détendre et d'arrêter de lui tourner le dos. Il releva la tête, se sentant stupide, il essuya rapidement ses joues et ses yeux pour essayer de dissimuler. Après avoir réussi à se calmer et repris sa respiration, Severus se tourna vers lui, ses yeux rougit et son cœur battant.

- Je suis désolé.

Désolé d'agir comme un enfant alors qu'il n'en n'était plus un, désolé d'être bizarre et incompris, en fait, il y avait tellement de choses pour laquelle il pourrait s'excuser, qu'il pourrait y passer des heures, alors un simple désolé serait pour l'instant suffisant. Severus hésita un moment avant de s'avancer un peu, ayant pris soin de bien ranger sa baguette dans sa manche.

- Tu sembles avoir tant changé.

Certes ils ne seraient sans doute pas amis, il ne l'avait pas été non, mais il voyait bien que quelque chose n'aller pas, mais quoi ? Il l'observa en silence au début, avant de fixé la cigarette qu'il avait légèrement consumée, il n'avait jamais compris l'utilité de cette chose, il n'aimait pas l'odeur que cela dégager et il était certain que le goût devait être abominable. Il savait que lui-même avait changé, il était bien plus sombre qu'avant.

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Le jeune Black ne put s'empêcher de sourire bêtement, presque amusé par ses propres mots - pour ne pas dire sa propre bêtise. Il semblait évident que Severus et lui n'allaient pas tout à coup se mettre à chasser des trolls, bras dessus, bras dessous au vu de leur passif commun. Mais le simple fait de l'avoir imaginé au moment même où les mots étaient sortis de sa bouche, avait un côté assez burlesque - pour ne pas dire surprenant, car pour être tout à fait honnête, Sirius n'était pas certain que Severus soit le genre de personne qu'il aurait pu fréquenter en oubliant son amitié avec James. Cela n'était pas nécessairement dû au fait qu'il ait une personnalité tout à fait atypique, mais disons seulement qu'ils étaient peut-être trop différents ? Et que, d'une certaine façon, le Black voyait en lui les ténèbres que lui-même avait passé sa vie à fuir. C'était donc cela... Songea t-il. La raison pour laquelle il avait eu tant de facilité à le détester ? À fermer les yeux lorsque James s'en prenait à lui et pire encore, lorsqu'il se joignait à Potter pour lui faire du mal... Honteux, il baissa les yeux, tirant une nouvelle bouffée de fumée qu'il s'empressa d'avaler, l'air de rien.

Désolé ? Reprit-il un poil irrité, les sourcils arqués comme pour notifier aussi son étonnement. Pourquoi tu le serais ? Se hasarda-t-il à lui demander alors qu'il s'avérât lui-même incapable de le faire.

C'était d'ailleurs, précisément la raison pour laquelle il s'en trouva contrarié, non pas par Severus lui-même qui semblait s'être saisi du peu de courage qu'il lui restait en cet instant pour amorcer quelques pas en avant. Étrangement, Sirius se surprit à espérer ne pas lui avoir fait peur en prenant ce ton-là, parce qu'au fond, ce n'était nullement son intention. À dire vrai, il ne faisait que s'agaçait lui-même face à toutes ces choses qui le tourmentait et dont il ne pourrait probablement rien y changer - et dont, pour certaines, il n'étaient sûrs de vouloir que cela change... C'était littéralement le bordel dans son esprit !

En effet, j'suis bien plus beau qu'avant. Plaisanta-t-il, cherchant - inconsciemment peut-être - à détendre un peu l'atmosphère. Après tout, Snape n'avait pas tout à fait tort lorsqu'il émettait l'idée qu'il lui semblait changé - tout simplement parce que c'était réellement le cas. Le Sirius d'aujourd'hui n'était nettement plus celui d'hier...


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Severus Snape
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Il n'était pas fou, il savait que ce n'était pas à lui de s'excuser, c'était à Sirius. Pourtant il avait l'impression que l'autre n'était pas prêt à le faire, peut-être qu'il ne regrettait pas ses actes passés et que cela n'allait sûrement pas l'arrêter. C'est pourquoi Severus voulait être celui qui ferait le premier pas, espérant que cela suffirait pour repartir sur de bonnes bases. Lucius lui avait dit qu'il devait profiter de sa deuxième chance et il avait raison. Il en avait marre d'être malheureux, il voulait, lui aussi, goût au bonheur et il l'avait trouvé dans les moments passés en compagnie d'une jolie demoiselle. Même si ce n'était que de court instant, c'étaient les meilleures.

Il leva les yeux vers lui, il comprenait que Black ne soit pas content qu'il s'excuse. Par ce qu'il n'avait pas réellement à le faire. Il se pinça l'arête du nez avant de laisser son bras retomber le long de son corps, jetant un regard sur le paysage qui les entouraient. Oh oui, Severus Snape avait bien changé. Le petit garçon apeuré était sans doute toujours terrifié au fond. Néanmoins, il semblait avoir emprunté le courage de quelqu'un d'autre et il savait que Rose y était pour beaucoup.

- Je m'excuse pour avancer Sirius. J'ai besoin de ça. Je veux cesser de regarder en arrière par ce que j'ai peur que vous ne débarquiez pour me faire du mal. Je veux avancer la tête haute. Je veux vivre. Et, c'est la meilleure façon de le faire.

Le maître des potions fut surpris de l'entendre se venter qu'il était plus beau qu'avant. Il savait qu'a Poudlard de leur époque, il aurait suffi que Sirius lève le petit doigt pour que bons nombres de demoiselles où de garçons soient au pied de celui-ci. Par ce que lui et Potter étaient beaux et populaires. Mais, l'entendre dire qu'il était encore plus beau qu'avant était amusant. Severus aussi avait bien changé. Il avait abandonné les cheveux gras pour quelque chose de plus brillant et doux, son visage n'était plus caché derrière sa mèche rebelle, il était définitivement une meilleure version de lui-même, bien qu'il ne s'en rende pas vraiment compte.

- Toujours aussi prétentieux, n'est-ce pas ? Souffla-t-il amusé.

Il était quasi impossible de voir Severus sourire, alors le voir rire... C'était comme un alignement planétaire ! Il se racla la gorge pour essayer de ne laisser rien paraître. Cependant, sa bouche se déforma avant qu'il ne puisse le contrôler, laissant échapper un petit rire. Riant bêtement à la plaisanterie totalement nulle de Black, Severus se rendit compte que ça faisait du bien... C'était libérateur.

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