La vaste nuit allume toutes les étoiles. [Ft James]

Il avait accompagné James jusqu'à l'infirmerie. Pendant le trajet, il était resté silencieux. C'était une habitude qu'il avait, Regulus ne parle en général jamais pour ne rien dire. Il écoute, il est parfois agacé, mais il ne dit mot que lorsqu'il le faut vraiment. Peut-être qu'avec le binoclard, c'est différent, il se sent bien, en sécurité. Il laisse le garçon aux mains des guérisseuses qui s'y trouve, le salué une dernière fois avant de quitter la pièce, sans un regard en arrière.
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Sa journée se passe étonnamment bien, il n'a aucun problème avec ses cours, ni avec ceux auquel il aide le professeur de défense contre les forces du mal. Il écoute, assiste, aide leurs élèves lorsqu'ils ont besoin. Regulus doit avouer qu'il aime ça. En revanche, il ne peut pas nier qu'il est quelque peu distrait. Il repense aux mots de James, cette promesse silencieuse qu'il lui a fait de veiller sur lui. Pourquoi Potter, veut-il le protéger ? Le sauvé ?
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Il ne peut s'empêcher d'imaginer qu'elle aurait été sa vie si Sirius et James avaient débarqué pour le sauver dans cette grotte, qu'ils l'avaient sortie des eaux pour l'éloigner des mains squelettiques qui l'ont attiré au plus profond des abysses. Il est mort seul, aussi pathétique que ce qu'il a toujours été...
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Le soir venu, Regulus se force à assister au repas dans la grande salle, cependant, il ne mange rien, il n'en a pas le coeur. Il se contente de fixer son assiette vide, le cœur serrait et au bord des lèvres. Il ne sait pas pourquoi il change aussi vite d'humeur, qu'il lui est si facile de passer de la bonne humeur à une envie de disparaître.
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Il finit par regagner ses appartements pour prendre une douche avant d'aller chercher James. Tandis qu'il sort de sa salle de bain personnel, ses cheveux humides, torse-nu. Il observe dans son miroir sur pied, les nombreuses cicatrices que lui a faites sa mère à chacune de ses punitions. Il peut au moins se venter d'une chose, grâce à elle, il est capable de résister un petit temps au sortilège de Doloris. Il la subit tant de fois, par elle, par Belleatrix, tout ça pour des soit disant entraînements. Il enfile un t-shirt gris avant de se débattre avec ses cheveux bouclés. Merde… Il a oublié Potter ! Il soupire et se dirige vers la porte dans l'intention de filer le chercher, sans savoir que James sait déjà où se trouvent ses appartements.

Alors qu'il franchissait la porte avec hâte, Regulus se sentait terriblement stupide. Comment avait-il pu oublier James ? Est-ce qu'il l'avait attendu ? Bon sang, tout ça par ce qu'il avait eu envie de se faire beau, de sentir bon ! Comme si c'était le truc le plus important ! Le binoclard ne voulait pas de ça avec lui, il voulait juste qu'ils discutent. Qu'il lui raconte ce qui lui était arrivé, rien de plus... Le jeune assistant du professeur contre les forces du mal jeta un dernier regard au miroir avant de quitter la pièce, refermant derrière lui la porte.
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Les portraits dans le couloir fixaient Regulus avec curiosité. Ce n'était pas tous les jours qu'ils pouvaient voir le fils de la famille Black être aussi nerveux. Il se tourna pour essayer d'aller trouver James. Il ne fit quelque pas, avant de sursauter en entendant la voix de celui-ci. " Professeur Wilson" OH MERLIN ! Est-ce qu'il était censé être excité par ça ? Son coeur manqua un battement et ses joues rougies bêtement. Il maudit la pâleur de sa peau, espérant que cela ne soit pas si visible.
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Il s'approcha de lui rapidement, ignorant à quel point il avait adoré que James l'appelle professeur. Il voulait qu'il lui souffle au creux de l'oreille, qu'il le nomme professeur Black alors qu'il gémissait désespérément. Il ferma les yeux l'espace d'un instant pour essayer de penser à autre chose. Quand il fut calmé, il arriva enfin devant James, faisant mine d'être ennuyé par sa présence, alors qu'il était loin de l'être.
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- Monsieur Carter, je vous prie de ne pas crier dans les couloirs. Vous êtes là dans les appartements des professeurs et la plupart se reposent. Alors s'il vous plaît. Tenez-vous tranquille !
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Regulus ne s'attend pourtant pas à ce que Potter soit aussi doux et prévenant, il le traite comme une créature craintive et délicate, comme s'il avait peur que Reggie ne prenne la fuite. C'est étrangement rassurant. Il tend la main et agrippe le poignet du jeune garçon. Il a besoin de le voir seul à seul, loin des regards indiscrets des tableaux sur les murs. Il le tire sans lui demander son avis, jusqu'à ses appartements. Où il ouvre la porte avec hâte et l'entraîne à l'intérieur sans un mot. Lorsqu'ils sont enfin seuls, Regulus referme la porte et installe un charme de silence. Il ne veut pas que les gens puissent écouter ce qui se passera ici, si jamais il en vient à dévoiler son histoire au garçon qu'il aime secrètement.
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- James... Tu ne m'as pas oppressé. J'étais en retard. Espèce d'idiot impatient. J'avais besoin d'une douche avec cette longue journée. Contrairement à toi, ça me pose un problème de sentir le fauve.
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Il marque une pause, se mord les lèvres, il se dirige vers le petit canapé qui se trouve dans la pièce, tapotant distraitement la place à ses côtés pour que James vienne s'installer. Il ne sait pas comment amener la conversation, il sait qu'il ne peut que remercier l'autre garçon pour cette étrange maturité dont il fait preuve. Peut-être que Potter n'est pas juste un idiot sexy finalement.
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- Tu sais que si je te parle de moi. Cela voudra dire que je vais parler de ton futur. D'une certaine façon... Tout ne te concerne pas vraiment.  

Il ne pouvait pas se retenir de sourire lorsque James lui dit que l'odeur était due à la lotion qu'il avait eue pour son dos. En vérité, Regulus s'en fichait de cette odeur, elle ne surpassait pas celle de James. Il avait juste eu envie de le taquiner, bien qu'il ne soit pas totalement doué pour ça. Il avait levé son regard vers lui, ne le lâchant pas des yeux alors qu'il traversait la pièce pour venir prendre place à ses côtés. Il baissa le regard sur l'espace qu'il y avait entre eux, il avait tellement envie de se rapprocher et de le combler pour que leurs corps se touchent. Toutefois, il n'avait pas ce droit, James s'était mis ainsi par ce qu'il ne voulait pas être trop près. C'était compréhensible.
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- Je... Je ne sais même pas par où commencer. Avoua-t-il.
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Il inspira, passant une main dans ses cheveux. Il porta son attention sur le mur, comme s'il était devenu la chose la plus importante de la pièce. Par où était-il censé commencer ? Il se laisse aller contre les coussins du canapé, balance la tête en arrière pour regarder le plafond. Regulus tourna la tête vers lui, admirant James, il laissa ses yeux déviés sur ses lèvres, sa gorge. À quoi est-ce qu'il ressemblerait avec ses marques sur sa peau ? Sans réfléchir, il se redressa, tendant sa main pour glisser ses doigts le long de la nuque de James, remontant légèrement jusqu'à ses cheveux. Son acte était doux, presque aussi léger que la caresse d'une plume. Revenant à la réalité, il retira sa main comme s'il s'était brûlé.
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- Quand Sirius est partie chez toi... Je t'ai détesté... Je voulais que tu souffres. Que tu me rendes mon frère. Par ce qu'à mes yeux, c'était toi qui me l'avais volé. Le garçon aux cheveux bouclé marqua une pause, son souffle se fit plus court. Et je me suis rendu compte que c'était la meilleure solution. Si tu n'avais pas accepté Sirius chez toi. Il serait mort lui aussi.  
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Regulus s'approcha légèrement, hésitant avant de poser sa main sur celle de James, détournant le regard, les rouges rougis par la gêne. Il ne savait pas comment s'exprimer, mais il souhaitait que Potter comprenne qu'il lui en était reconnaissant. Sans lui, Sirius, son grand frère... Serait probablement mort des mains de sa famille.
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- Merci d'avoir sauvé Sirius... Je t'en serais éternellement reconnaissant Potter. Il serra doucement la main de l'autre garçon dans la sienne, levant la tête pour essayer de croiser leurs regards. Je ne suis pas prêt à te dire tout ce qui m'est arrivé. Je pensais l'être... Mais il me faudra du temps. Est-ce que... Tu peux m'en accorder ?

Regulus se sent rougir alors que le regard de James le parcours. Il apprécie l'attention qu'il lui porte, il aime cette sensation d'être apprécié pour ce qu'il est. Toutefois, il se sent soudainement nauséeux en voyant, ses yeux déviés vers la marque des ténèbres. Il aimerait faire semblant qu'il ne l'a pas aperçu, par ce qu'il ne veut pas assumer l'amertume qui l'envahit, où ce désir soudain de disparaître. Il aimerait lui dire qu'il est désolé, pour ce qu'il a fait. Mais cela n'effacera jamais ses erreurs ou le sang des innocents qu'il a sur les mains. Il regrette presque de ne pas avoir pris la peine de mettre quelque chose qui couvre ses bras, qui camoufle cette horreur. Lorsqu'il lève les yeux vers le visage de James, il ne voit aucun dégoût, aucune animosité. Il se sent étrangement rassuré, plus calme.

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Il pouvait comprendre cet étrange attachement que portait Potter à ses amis. Ils étaient une sorte de grande famille, c'est ce que Sirius lui avait dit. Ils les avaient toujours enviés. Oh, des amis, il en avait, Barty et Evan étaient les plus chers a ses yeux, Pandora également. Mais est-ce qu'ils étaient prêts à mourir pour lui ? Il n'en était pas certain. Ils s'étaient déjà embrouillés en rapport avec le seigneur des ténèbres, il savait la fidélité que Barty lui vouait. La même qu'il lui avait offerte quelques années plus tôt. Qu'est-ce qu'il allait penser de sa trahison ? Et Evan ?

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- Pour Sirius... Je serais prêt à mourir. Avoua-t-il.

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Pour toi aussi... Avait-il eu envie de rajouter, mais sans doute qu'il ne comprenait pas ce qu'il ressentait pour lui. Voilà que trop longtemps qu'il fait taire ses sentiments. Il le maudit intérieurement d'être aussi compressible et adorable, par ce que cela ne fait qu'animer les papillons dans son estomac, le rend euphorique. Il s'humidifie les lèvres, affiche un petit sourire. Si Potter est prêt à lui offrir du temps, alors il en est reconnaissant. Il sait qu'un jour, il sera prêt pour dire, mais pas tout de suite.

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- Merci.

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Regulus est heureux que James n'est pas retiré sa main, il en a besoin. Ce n'est qu'un simple contact, pourtant pour le jeune Black c'est beaucoup. Sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, il sent les bras du meilleur ami de son frère autour de lui. Bon sang, par la magie de Salazar Serpentard, est-ce qu'il lui offre un câlin ? Est-ce par pure pitié ?! Il allait râler, cependant, c'était avant qu'il ne soit envahi par la douce chaleur et cette odeur qu'il aimait tellement. Il avait envie de plonger son nez contre sa gorge, d'inspiré jusqu'à ce qu'il ne puisse plus respirer. Leurs regards se rencontrent, il le voit se pencher sans comprendre ses intentions.

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- Qu'est-ce que tu...

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Sa question meurt contre les lèvres de James. Tout ceci semble irréel, est-ce qu'il s'est endormi ? Il ne peut pas être en train de l'embrasser, par ce qu'il se souvient bien du chiot qu'est Potter et la façon dont il court après Lily, comme un chien avec la plus belle balle du panier. Il ne peut que comprendre. Lily est tout ce qu'il ne sera jamais, elle est belle, élégante, elle a un caractère à faire frémir les ennemis les plus redoutables. James et elle, sont si parfaits, qu'il a l'impression que les dieux les ont créés pour le narguer. Il se sent revivre contre ses lèvres, répondant timidement au baiser dans l'espoir de lui plaire. Toutefois, tout va si vite qu'il finît par le sentir se reculer, il halète, gémit de la perte. Bon sang, pourquoi est-il si excité ? Pourquoi est-ce qu'il se sent aussi fébrile tout à coup ?

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Les mots qui sortent de la bouche de Potter sont confus, il ne semble pas savoir ce qu'il veut dire. Regulus n'arrive même à faire autre chose que des sons étranglés. Oh, pathétique, ses joues rougissent autant que ce pauvre binoclard. Il secoue la tête négativement, il aime savoir que James est intéressé par lui, qu'il lui plaît. Bon sang, il a eu le coup de foudre la première année où il est arrivé à Poudlard. Comprenant pourquoi Sirius aimait autant ce garçon dont-il lui parlait sans cesse. À présent, il savait qu'il avait une chance infime de pouvoir partager ça avec lui.

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Il voulait lui dire qu'il n'irait pas dans sa tête, qu'il n'avait pas envie de s'y perdre, par ce qu'il ne souhaitait pas rester bloquer là-dedans, bien sûr ça n'aurait été que pour le taquiner. Il sent l'esprit de celui qu'il aime s'ouvrir pour lui, l'appeler avec douceur. Il murmure un accio baguette, la pointe vers la tête de James alors qu'il lance un sortilège pour pouvoir utiliser sa Legilimancie, il pourrait le faire sans, mais il ne veut pas effrayer celui-ci. Chaque souvenir de James le rend si émotif. Il se perd dedans, s'y noie presque. Soudainement, sans que Regulus ne puisse le contrôler. Les souvenirs de James changent et à la place, c'est l'un du jeune Black qui s'installe.

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Regulus semble être dans une grotte, debout face à une sorte de petite bassine en crystale naturel, il tourne son regard vers son elfe de maison, lui fait promettre que quoi qu'il arrive, il devra l'aider à boire jusqu'à la dernière goutte, qu'il ne devra pas le laisser arrêter. Kreacher accepte l'ordre, bien qu'il n'en ait pas envie. Avant de commencer, Regulus murmure qu'il fait ça pour Sirius, pour James et Lily. Pour faire payer à Voldemort sa stupidité. Il lui rappelait qu'après ça, il devra fuir avec le collier et la lettre, qu'il devra le laisser seul ici, qu'il n'aura pas le droit d'en parler à qui que ce soit, qu'il devra détruire l'horcrux. Malgré les protestations de l'elfe de maison, celui-ci sait qu'il n'aura pas le choix.

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La scène qui suit n'est que pure agonie, le jeune Black boit le liquide, s'étouffe presque avec. Il est forcé de le prendre par l'elfe de maison, il pleure, il crie, il supplie. Mais Kreacher suis les ordres de tout lui faire boire, bien qu'il s'excuse encore et toujours auprès de Regulus. Quand le bassin est enfin vide, le garçon aux cheveux bouclé se redresse, agrippe le collier qui s'y trouve et pleure. Il serre le pendentif contre sa poitrine. Il a soif, sa gorge est sèche. Alors pour une raison quelconque, il se redresse et s'approche de l'étendue d'eau de la grotte, il se penche pour pouvoir étancher sa soif. Il tend les mains, alors que des doigts osseux le saisissent et ne l'attirent brutalement dans l'eau. Dans un élan de désespoir, il jette le collier à son elfe et lui crie de fuir. Il est tiré si rapidement dans les eaux trouble, essayant de se débattre au début. Il le fait avec force. Mais soudainement, il cesse de lutter, il sourit tristement en observant la surface. Il sait que c'est la fin, alors il a arrêté de se battre, il lâche prise pour accueillir la mort à bras ouvert.

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Le souvenir du brun disparaît tandis qu'il ne se recule brutalement pas des bras de James. Il le regarde avec effroi, ne comprend même pas comment il s'est bêtement laissé distraire au point de partager ceci avec lui. La bile inonde sa bouche et il essaie d'échapper au moindre contact visuel avec son interlocuteur. Regulus a besoin d'un peu de temps pour essayer de reprendre son souffle, son coeur battant à tout rompre dans sa poitrine.

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- Je... Je suis désolé. Que tu es vue ça.

Le pire dans cette histoire, c'est que ce souvenir n'est pas si lointain. Regulus s'est noyé alors qu'il avait à peine 18 ans. Il venait tout juste de les avoir en vérité. Il n'a aucuns mots qu'il ne puisse dire et qui aiderait à calmer James. Par ce que lui-même ne sait pas ce qu'il est censé s'exprimer. Il a eu peur, il a supplié au fond de lui, prié pour que Sirius vienne le sauver. Que tout se termine bien. Mais ce n'était pas ainsi, tout avait basculé, par ce qu'il avait dû faire ça seul, sans personnes pour l'épauler. Il veut que cette vision disparaisse de son esprit, il veut revoir le sourire de James pendant un match de Quidditch, la manière dont ses yeux brillent quand il aperçoit Lily. Il a besoin d'oublier la brûlure que l'eau lui a procurée, de la froideur des bas-fonds alors qu'il coulait. Il veut sentir à nouveau les papillons dans son ventre...



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Son coeur se serre dans sa poitrine, tandis qu'il voit les yeux de James brillent, menaçant de libérer ses larmes. Il est certain qu'il ne l'a jamais vue dans un tel état de vulnérabilité. Il s'en veut d'avoir échappé ce souvenir, il aimerait lui faire oublier, pour le voir à nouveau sourire. Regulus se fige quand Potter quitte le canapé, il n'ose pas l'arrêter. Il a peur que celui-ci ne parte s'il ose faire quoi que ce soit. Alors, il reste ici, le coeur battant. Il le suit du regard, observe chacun de ses gestes, comme un animal craintif. Finalement, il le voit revenir vers lui, reprendre place à ses côtés et c'est pour lui un soulagement.



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Il serre doucement la main de celui-ci dans la sienne. Un long silence s'installe, qu'aucun d'eux ne semble vouloir brisé. Sans doute, ont-ils besoin de se remettre de leurs émotions et c'est tout à fait compréhensible. Il aimerait le prendre à nouveau dans ses bras, mais est-ce qu'il lui permettrait après cette vision ?



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James prend alors la parole et Regulus l'écoute. Il aimerait répondre à ses questions, pouvoir le rassuré et l'aider dans sa quête de réponse. Pourtant, il sait qu'il n'en a pas la force pour le moment. Il a déjà tout gâché, détruit ce moment magique qu'il y avait entre eux, il y a quelques minutes à peine. Il n'était bon qu'à ça, n'est-ce pas ? Être autodestructeur et détruire tout ce qui l'entourait.



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Il ne bronche pas lorsque celui qu'il aime prend son avant-bras portant la marque, il le laisse caresser l'horreur du bout de ses doigts. Il se demande si un tatouage moldu peut le cacher, s'il peut porter quelque chose en rapporte avec lui, Lily et peut-être même Sirius. Si c'est possible, alors il le fera.



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- Je ne veux pas juste le camoufler avec un sortilège. Je me fiche que le monde entier le voit James. C'est moi qui souhaite le faire disparaître. Je ne veux plus le voir. Je... Il me rend malade. S'il y a une chance infime pour qu'on arrive à s'en débarrasser... Alors, je le ferai. Souffla-t-il d'une voix tremblante.



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Regulus observe la façon dont James entrelace leurs doigts, il imagine Lily faire de même, leurs mains liées comme une promesse silencieuse. Il se demande ce que ça ferait d'être aimé par eux et de leur rendre leurs amours. Il lève la tête vers lui, confus. La main de James quitte la sienne, tandis qu'il lui informe qu'il va le laisser seul, qu'il va partir. Est-ce qu'il a été stupide au point d'oublier de dire à Potter qu'il l'aime aussi ? Bon sang ! Comment a-t-il pu être aussi bête ?



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- Ne t'en va pas... S'il te plaît... Ne pars pas !



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Le jeune Black se redressa, manquant de tomber sur le sol, il contourna le garçon à lunettes pour lui faire face. Glissant sa main jusqu'à sa joue, espérant croisé son regard. Il se sentait désolé d'avoir laissé croire à James que ses sentiments ne sont pas réciproques. Qu'il n'éprouve pas la même chose que lui pour la précieuse Lily. Il caresse sa joue tendrement, glisse son pouce jusqu'à la lèvre de celui-ci, distraitement, il lui caressait la lèvre inférieure avant de reposer sa main sur sa joue.



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- Je... J'éprouve les mêmes choses que toi, James. Pour toi. Pour elle.



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Il l'attire dans ses bras, lui offrant un câlin maladroit. Il laissa une de ses mains caresser affectueusement les cheveux de son idiot préféré.



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- Reste dormir avec moi cette nuit... S'il te plaît. J'ai besoin de toi, James... S'il te plaît.



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Des mots qui en temps normal ne sortiraient pas de la bouche du jeune Black. Trop fière pour demander de l'aide, trop renfermer pour avoué qu'il a besoin de qui que ce soit. Il se penche, dépose un baiser timide sur ses lèvres, sur sa joue et fini même par nicher sa tête dans son cou. L'odeur est si douce et enivrante, même si la soirée est gâchée par sa faute, il espère que James ne l'abandonnera pas et qu'il acceptera de dormir à ses côtés.

Il ne sait pas où le conduira son aveu sur ses sentiments pour lui et Lily. Pourtant, tout ce qu'il souhaite en cet instant, c'est juste pouvoir se glisser dans son lit, se blottir dans les bras du Gryffondor. Les émotions l'ont épuisé, que ce soit physiquement que mentalement. Si James a pu pénétrer aussi facilement son esprit, il se demande ce que cela donnerait s'il lui apprenait correctement à maîtriser la legilimancie et l'occlumancie. Est-ce que cela ferait de lui un des plus puissants sorciers de leurs générations ? Lui-même avait mis beaucoup de temps à l'apprendre, pour le Gryffondor, ça semblait être inné. Alors le jeune Serpentard avait envie de voir à quel point ce prétentieux de Potter pouvait apprendre vite. Il lui proposerait un de ces jours de l'aider à perfectionner ça. Pour l'heure, l'autre garçon paraissait tout aussi épuisé que lui.

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Toutes les nuits ou presque. C'était déjà tellement pour lui. Et puis il était trop épuisé pour se poser la question de ' avec qui tu vas partager les autres nuits ', par ce qu'il était clair qu'il ne pouvait pas aller dans le dortoir des filles... Est-ce que Lily se faufiler parfois dans la chambre de James ? Est-ce que c'était même possible ? Le baiser, chaste et doux qu'ils avaient partagé, n'avait fait que gonfler le coeur du jeune Regulus. Il n'avait besoin que de ça ce soir, de l'amour, de la tendresse et surtout de la présence de celui qu'il aimait. Il se recula à son tour, observant le visage de Potter. Il avait fait pleurer James... Il avait envie de le serrer une fois de plus contre lui, mais l'autre garçon tenait ses mains.

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- Viens. C'est par ici. Souffla-t-il en désignant la porte d'un signe de tête.

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La porte se situait tout près de la salle de bain. Certes, l'appartement n'était pas ultra-grand, cependant, c'était largement suffisant pour lui seul. Il y vivait la plupart de l'année, le reste du temps, il vivait à Fullen dans la famille qui l'avaient accueilli le temps qu'il puisse se trouver un logement. Il l'attira silencieusement jusque dans sa chambre, il se détacha ensuite de lui, se dirigeant vers son armoire pour essayer de trouver un pyjama.

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- Est-ce que... Tu veux mettre un de mes pyjamas ?

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Est-ce qu'il mourrait d'envie de voir James dans les couleurs de sa maison ? Oui ! Est-ce que Potter allait accepter de porter un de ses pyjamas Serpentard ? Ça, c'était autre chose... Il espérait secrètement que oui, mais il ne voulait pas le forcer. Il se sortit un pyjama pour lui et attendit sagement la réponse de James pour savoir quoi faire.

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Regulus fouillé pour essayer de trouver quelque chose pour James. Mais en entendant du bruit, il jeta un petit regard à celui-ci, quel ne fut pas sa surprise que de le voir se déshabiller. Okay, calme-toi Reg. Tu n'es pas censé faire quoi que ce soit ce soir. James ne veut certainement pas ça. Il se détourna aussi vite qu'il le put, son coeur tambourinant dans sa poitrine si rapidement, qu'il avait l'impression qu'il allait jaillir hors de sa poitrine.

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Il ne fit aucune remarque sur le fait que James préféré dormir en caleçon, enfin, c'est surtout que sa voix refusée de sortir. Il était persuadé que s'il se forçait, il finirait par mendier. Dans son armoire, il n'y avait que des vêtements de couleur unis, que ce soit noirs, que vert et gris. Son seul secret, c'était qu'il souhaitait pouvoir en avoir davantage, des plus féminins. Une jupe peut-être ? Oui, il aimerait ça. Il n'était pas sur cependant de pouvoirs assumés le dégoût dans le regard des autres, alors il avait abandonné cette idée. Sa mère l'aurait tué pour y avoir, ne serait-ce que pensé.

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Quand James lui dit que le vert n'allait pas lui convenir, Regulus fronça les sourcils avant de finalement hausser les épaules, il referma les portes, se tournant pour découvrir James à moitié allongé sur son lit. Oh putain, oh putain ! Il sentit ses jambes faiblir et sa respiration s'accélérer. Est-ce qu'il savait à quel point il était beau comme ça ? Bien sûr qu'il le savait ! Ce foutu rayon de soleil ! Il s'humidifia les lèvres, hésitant avant de retirer son haut, dévoilant le haut de son corps plein de cicatrice. Il baissa le regard vers son pantalon, se rendant compte qu'il avait une foutue érection, il décida de se mettre dos à James. Retirant son pantalon pour qu'il ne voie pas le tissu tendu de son boxer. Il enfila ensuite pour pantalon de Serpentard. Agrippant le haut qu'il enfila ensuite.

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- Tu peux dormir comme ça. Si tu es sûr de ne pas attraper froid. ça ne me dérange pas.

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Bon, la chaleur des lieux n'avaient rien à voir avec celle glaciale des cachots de Serpentard et il appréciait ça. Il grimpa sur le lit, poussant James pour s'installer à sa place. Il se glissa sous les couvertures, les joues rougies en tournant la tête vers lui. Il s'installa confortablement, glissant son regard sur le torse parfait de Potter.

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- Tu viens ? Où tu préfères continuer à faire le beau ?

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Il leva la couverture, l'invitant à venir se glisser en dessous et surtout, dans ses bras.

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Il y a tant de choses que Regulus regretter, avant sa mort. Aujourd'hui, il avait la chance de pouvoir reprendre sa vie là où il l'avait laissé. Il voulait ça, il souhaitait plus que tout au monde que James l'aime au-delà des astres, qu'il le réclame, qu'il l'honore. Il voulait faire la même chose à Lily, si elle lui permettait. Pour eux, il était prêt à ouvrir son monde, leur montrait une part de sa personnalité qu'il n'avait laissé voir qu'à ses plus proches amis. La vulnérabilité, la fragilité qui était cachée derrière les murs qu'il s'était construits au fil des années.

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Il afficha un sourire amusé aux mots de Potter, c'est vrai qu'il ne risque pas d'attraper froid, mais il ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter. Il se glissa dans le lit, sous les couvertures chaudes. Laissant James venir se glisser à son tour. Il hésita avant de finalement s'approcher de lui, passant ses bras autour du corps chaud de celui-ci. Il était certain que celui-ci dégageait autant de chaleur qu'un radiateur moldu. Il avait reçu le baiser langoureux avec plaisir, répondant avec le même enthousiasme que lui.

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- Bonne nuit James...

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Pour la première fois, depuis longtemps, Regulus s'endormit rapidement. Bercer par l'odeur de son compagnon. Son visage enfoui contre la poitrine nu de Potter. Sa douce respiration caressant la peau de celui-ci. Il était certain qu'il allait passer sa meilleure nuit, imaginant ce que donnerait son corps pressé contre celui de James et de Lily. Cette nuit-là, aucun cauchemar ne vient le tourmenter, ce fut une nuit sans rêves, parfaite et reposante. Depuis le temps qu'il attendait ça.