Please let me get what I want | Newt

« Teddy … Viens ici ! »

Le ton est sec tout en étant murmuré. Le fait est que je me trouve en plein milieu d’un parc londonien ou bien évidemment des moldus pourraient y voir des faits très surprenants. Je n’ai certainement pas pour ambition d’être en infraction vis-à-vis des lois actuelles, mais le fait est que je me devais d’aller secourir ce nid d’Occamy qui pour l’instant se trouvaient dans le tronc d’un arbre, mais qui pourraient largement poser un problème s’ils avaient la grande idée de sortir de celui-ci.

Cependant, comme souvent, lorsque je suis occupé à une tâche, Teddy, mon niffleur trouve le moyen de se faufiler en dehors de mon veston pour aller vagabonder dans les fourrés. Si je l’avais repéré, je n’ai pas pu tout de suite sortir ma baguette afin de le rattraper puisqu’un duo de modlus dont la course semblait être un divertissement s’approcha dans ma direction. S’ils m’observaient du coin de l’œil, je détournais le regard comme je le fais souvent – pour ne pas dire tout le temps – lorsqu’on me regarde. Puis je repris mon activité, rangeant rapidement les Occamy dans ma malette avant de partir à la poursuite de Teddy qui semblait fourrer quelque chose dans sa petite poche.

Me lançant à sa poursuite, je le suivais tout en tentant de rester le plus naturel possible, m’asseyant sur les bancs dès que je croisais quelqu’un ou alors regardant un arbre comme si je le trouvais majestueux. Je ne fis pas attention aux murmures et autres interrogations que les passants pourraient se poser sur mon compte et continua d’observer les alentours pour repérer mon niffleur. Et puis, je le vis littéralement voler dans les airs sans comprendre pourquoi, je sortis alors ma baguette et murmura :

« Accio niffleur. »

Ce dernier se stoppa dans son élan, défiant les lois de la gravité modlue pour revenir vers moi et alors que je l’attrapais au vol, il se débattait dans tous les sens avant de finalement reprendre sa place dans mon veston. Je vis au même instant Pickett sortir le bout de ses feuilles en bâillant comme s’il avait été réveillé. Lentement, je tapotais sur ma poche pour qu’il se recache alors qu’un homme s’approcha de moi en courant et me demanda si je n’avais pas vu une bague ?

Surpris que l’on m’adresse la parole et en même temps n’étant pas certain de comprendre la question, je me raclais un instant la gorge avant de prononcer quelques mots, sans pouvoir réussir à le regarder franchement dans les yeux :

« Une… bague ?? C’est-à-dire… »

Me doutant que cela pouvait être probablement un bijou, je restais quand même malgré tout sur mes gardes puisque les moldus ont des habitudes étranges que je ne connais pas totalement. Par Merlin, Jacob aurait su que répondre alors que je me retrouve pantois devant cet homme désemparé…

« Co… Comme le bijou ? »

Et puis soudainement cela fit le rapprochement avec Teddy, songeant au fait qu’il avait un tel flair pour les objets brillants qu’une bague aurait pu tout à fait l’intéresser… Mais comment faire pour vider le niffleur sans que ce moldu me voie ?

Dire que j’étais mal à l’aise serait un doux euphémisme puisque j’avais cette appréhension de l’avoir contrarié sans avoir rien fait de particulier à mon sens. Mais en même temps, j’avais cette habitude de me mettre dans l’embarras ou même d’énerver les impatients alors sans même le faire exprès. Je n’osais pas le regarder et je tapotais machinalement ma poche et mon gilet afin que garder Picket précieusement au chaud. Mes animaux ne devaient pas être découverts, mais surtout, je n’avais pas envie de froisser un moldu... Si c’était bien un moldu que j’avais en face de moi. Cependant, le doute s’installa lorsque je le vis s’approcher et devenir menaçant.

« Oui… enfin… Je ne connais pas toutes les coutumes des mol… moldus… »

Comment je pourrais les nommer autrement et ce simple terme me permettrait à coup sûr de savoir à quel type d’individu j'avais à faire. Tenant fermement ma valise dans la main, j’étais sur mes gardes, mais je n’eus guère le temps de reculer lorsqu’il s’approcha de moi pour poser son bras sur moi. Par Merlin que je n’aimais pas les contacts physiques. Je fermais les yeux un instant en me contractant de tout mon être puisque je ne supportais pas cela. Même avec Thésée, j’avais bien du mal à supporter qu’il me touche alors un inconnu… Mais il parle de tortures où j’ai rêvé. Je me raidis un instant. Il va falloir que je rétablisse une certaine vérité si je ne veux pas que les créatures soient en danger. Ma personne, je n’en ai que faire, mais les animaux sont précieux et je ne veux pas qu’ils leur arrivent quelque chose.

Alors que je me raidis encore lorsqu’il resserre la pression, je me tais, mais me mord la lèvre et soudain, je remarque sa baguette. Aussitôt, je baisse la tête et pivote pour me défaire de son emprise tout en sortant également ma baguette sans la pointer sur lui.

« Désolé, mais je n’aime pas les contacts… Je ne vous veux pas de mal et oui, j'ai peut-être une idée de l'endroit où est votre bague… Et si ce n’est pas le cas, j’ai la solution pour la retrouver, mais je vous demande de vous calmer et d’avoir l’esprit ouvert… S’il vous plait, Monsieur. Calmez-vous, cela fait peur à mes animaux… »

Comme pour justifier mes paroles, je sens que Picket tout tremblotant sors sa tête pour montrer qu’il est là, mais terrifié. Lentement, je lève la paume qui tient ma baguette en signe de paix et j’ajoute :

« Je vais fouiller dans ma veste d’accord ? Pas de geste brusque et pas de cris… »

Ma main se glisse à l’intérieur de mon gilet pour attraper Teddy qui se cache dans mes vêtements. Comme à son habitude, il ne veut pas être exposé, mais ai-je vraiment le choix ? Alors que lentement, il sort sa tête, j’observe la réaction de cet homme visiblement sur les nerfs et au premier signe de menace, je suis prêt à transplaner.