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Les retrouvailles MaraudesquesVen 19 Jan 2024 - 18:59
(Tour d'astronomie - 05/09/2021)
Après son recensement auprès du ministère de la magie, il se fait escorter par deux aurors, -dont l'une d'elles était celle qui la prise pour sa petite fille- à Pré-au-lard pour s'acheter ce dont il avait besoin au cours de l'année. Il a été surpris et émerveillé par les nouvelles technologies qui ont été inventées durant ses quarante dernières années et bien sûr, tout naturellement, son regard s'est posé sur la vitrine du magasin de balais. Admirant les nouvelles versions de modèle de balais qu'il rêverait d'avoir en sa possession, ils étaient bien meilleurs que son balais Nimbus 1500, et de loin !
C'était difficile pour lui d'encaisser les refus des aurors, lui qui avait toujours eu ce qu'il voulait, étant un enfant pourri gâté par ses parents, s'était résolu à les suivre. Il se demandait même s'il pouvait accéder au coffre-fort des Potter. Il testera un week-end, s'il se mange un refus, c'est que le coffre-fort appartient à un de ses enfants et qu'il n'était plus dans ce monde en 2021, ce qui ne serait pas surprenant, vu qu'il se voit mort jeune lors d'une mission périlleuse en tant qu'auror.
La matinée à Pré-au-lard est devenue une journée bien sympathique, finalement, les deux jeunes femmes apprécient la compagnie de ce jeune Potter qui avait des choses intéressantes à dire. Le Gryffondor se montrait drôle, naturellement charmeur et elles n'étaient pas indifférentes à son charisme. James profite de cette occasion pour prendre autant d'information que possible qui pourrait lui servir, être à l'affût au moindre changement d'expression faciale, mais surtout augmenter ses chances pour se trouver un petit travail à mi-temps. C'est en début de soirée qu'une des aurors lui a donné son numéro de téléphone, un appareil étrange qu'il n'a pas encore, qu'il se rend enfin à Poudlard, mais il devait passer par le bureau de la directrice.
Un problème de taille se pose ; il ne connaît pas le mot de passe. Il avait ouï dire que c'était McGonagall qui était la nouvelle directrice. Il réfléchit à des nombreuses possibilités liées à la personnalité de Minerva et après dix minutes à énumérer toutes les possibilités, la porte s'ouvre au mot "Animagus". Le bureau de la directrice était semblable à ses souvenirs quand c'était encore Albus Dumbledore qui occupait ce poste, bien qu'il n'y ait pas d'objet fantaisie moldu qui traîne dans son bureau. Certains tableaux au mur étaient volontairement drapés de noirs pour une raison que James ignore encore.
Minerva plus jeune fit son apparition. James a la bouche entrouverte, surpris. Il ne s'attendait pas à ça. Quand on lui avait dit que la directrice était une version jeune, il pensait à une Minerva dans sa version cinquantaine d'année avec des cheveux bruns et des cheveux blancs par-ci par-là, pas une version vingtaine d'année avec la peau aussi lisse. James souris au coin en se disant qu'elle aurait eu pas mal de prétendants. La directrice lui expliquait l'importance de garder son identité secrète, des programmes adaptés à son époque, et l'éventualité d'intégrer l'équipe de Quidditch, ce qu'il accepta aussitôt.
James se demanda s'il va retrouver ses vieux amis, l'envie de refaire les quatre cents coups surtout que la dernière année, il avait envie de marquer les esprits, il faut que les années à venir des élèves et professeurs se disent : Les maraudeurs ont fait ça. La déception fut grande que ni dans la salle commune des Gryffondor, ni dans les dortoirs, il n'y a pas de trace de ses amis. Peut-être qu'il était le seul de son époque à être là ? Sa bonne humeur s'estompe brusquement, il décida de se promener dans les couloirs l'âme en peine en essayant de croiser une tête qu'il reconnaîtrait, mais en vain.
L'heure du dîner approche, mais il n'a pas faim. Il mangera plus tard. Il avait besoin de s'isoler pour réfléchir sentant qu'il est proche de la mélancolie. Dans ces moments comme ça, il n'y avait que la tour d'astronomie pour l'aider à réfléchir lors des nuits d'insomnies. James profitait aussi pour admirer le paysage en s'appuyant contre la rambarde. Il repense à toutes ces années passées maintenant, il réfléchit de comment il va organiser son futur, sa vie, sans ses amis, sans Lily, sans Regulus.
Il n'avait jamais vraiment été quelqu'un de très social. Tous qui connaissaient Remus Lupin, savaient qu'il lui arrivait parfois de s'isoler. Ce n'était donc pas rare de le croiser seul dans la bibliothèque, dans la salle commune de sa maison. C'était ce garçon doux, tendre, timide et réservé. Toutefois, il ne pourrait pas nier qu'en présence de ses amis, il se sentait plus que vivant. Il saurait mentir, que de dire qu'il n'avait jamais ressenti quoi que ce soit pour Sirius Black, mais il avait fini par y renoncer au profil d'une amitié bien plus forte que jamais.
Aujourd'hui, la solitude commençait à peser, il s'était isolé des autres élèves. Il s'était plus ou moins lié d'amitié avec Regulus Black, avec qui il avait partagé bon nombre de révision. Mais les maraudeurs lui manquait... Ses amis lui manquaient. Chaque pleine lune, lui rappeler douloureusement le monstre qu'il était et seul James et Sirius lui avaient donné l'impression qu'il n'en était pas un. Sans eux, il ne faisait que replonger dans de mauvais travers. Le stock de chocolat qu'il avait, il le recevait anonymement par hiboux, mais il n'avait jamais su de qui cela provenait. Certains disaient que cela venait d'un admirateur ou une admiratrice secrète. Et il ne pouvait nier que cela lui réchauffait le coeur.
Ce soir-là, il n'avait pas très faim, il avait évité le repas. Il avait pris avec lui son walkman, un bon livre, ainsi que deux ou trois tablettes de chocolat. Il marchait tristement en direction de la tour d'astronomie. La musique résonné dans ses oreilles, alors qu'il croquait dans sa friandise préférée. Il ne cessait d'écouter les musiques de David Bowie, complétement accrocs. Il aimait cette époque, elle offrait tellement de choses, de livre, de technologie ! Cependant, elle lui empêchait également de voir ses amis... Et ça lui brisait le coeur. Remus renifla, essuyant de sa manche les larmes qui avait quitté ses yeux pour glisser le long de ses joues.
Arrivé enfin en haut de la tour d'astronomie, il redressa la tête, lâchant tout ce qu'il tenait dans ses mains. Est-ce qu'il... Est-ce qu'il rêvait ? Il retira son casque, éteignit le walkman. Face à lui se tenait celui qu'il était certains d'être James. Son odeur, sa posture... Il sentit son coeur s'affoler dans sa poitrine, alors que face à lui se trouver l'une des sources de son bonheur.
- Prongs... Est-ce que c'est toi ?
Moony n'avait pas osé s'approcher, après tout ce temps, lui qui attendait bêtement l'arrivé de ses amis ici... Il avait envie de courir vers lui et de serrer son ami dans ses bras, mais il avait cette peur au ventre que ce ne soit qu'un mirage, qu'une illusion.
Comme un fou va jeter à la mer, des bouteilles vides et puis espère qu’on pourra lire à travers. SOS écrit avec de l’air, pour te dire que je me sens seul. Je dessine à l’encre vide un désert...
Le jeune Sirius Black n'était guère très accoutumé au monde musical moldu. Bien sûr, il y avait toujours une exception - ou deux - à une règle "absolue" et, bien que ce titre ne collât pas réellement à son style habituel, on pourrait presque penser que Balavoine s'était inspiré de la mélancolie du Black pour rédiger ce texte. Un peu absurde, finalement ? Peut-être plus encore lorsque l'on savait qu'ils n'étaient pas issus du même univers, bien que leur génération s'était plus ou moins mêlée - à quelques années près.
Et je cours. Je me raccroche à la vie, je me saoule avec le bruit des corps qui m’entourent. Comme des lianes nouées de tresses, sans comprendre la détresse des mots que j’envoie...
19h20. L'heure du dîner était proche, mais, les mains fourrées dans le fond de ses poches, Sirius déambulait - telle une âme en peine - sans but apparent. Voilà des semaines, des mois qu'il avait atterri ici, par un malheureux jeu du sort. Celui-ci lui avait tout pris. Son monde. Son époque. Ses amis, et même sa famille - et ceux bien que cette dernière ne se résumât, en fin de compte, qu'à son frère. Un frère qu'il avait si lâchement abandonné à un triste sort. Ô combien les regrets lui pèsent ici. Ô combien la solitude était amère sans la présence des siens pour ne serait-ce que l'adoucir un peu.
Difficile d’appeler au secours quand tant de drames nous oppressent et les larmes nouées de stress... Étouffent un peu plus les cris d’amour de ceux qui sont dans la faiblesse et dans un dernier espoir disparaissent...
Perdu dans les dédales obscurs de ses pensées, il ne réalisa, qu'une fois arrivé au sommet, qu'il venait d'atteindre le haut de la Tour d'astronomie. Surpris, sans réellement l'être, que ses pas l'avaient mené jusqu'ici, Sirius se laissa simplement guider - peut-être inconsciemment par son instinct ? Il venait souvent ici, à la nuit tombée contrairement au soir de pleine lune, où il se rendait toujours - via le Sol cogneur - à la Cabane Hurlante. Nourrissant toujours et encore ce même espoir d'y trouver, un jour, Moony.
Et j’ai ramassé les bouts de verre, j’ai recollé tous les morceaux, tout était clair comme de l’eau. Contre le passé y a rien à faire. Il faudrait changer les héros dans un monde où le plus beau reste à faire. Et je cours...
Réalisant finalement qu'il n'etait point seul ici, il releva la tête, mais il se figea en découvrant les deux jeunes hommes qui lui faisaient face. Manquant d'abord un battement, son cœur s'emballa tout à coup et, pour la première fois de sa vie, Sirius resta sans voix.
Depuis son arrivée - c'est-à-dire, à peine moins de vingt-quatre heures - il n'a pas eu vraiment le temps de se poser et de réfléchir à ce nouveau monde avec toutes les possibilités qui pourrait être une grande aide. James se demandait si c'était bonne chose de savoir ce qu'il a fait de son futur, est-ce vraiment une bonne chose de vouloir à tout prix rechercher des descendants ? Est-ce qu'ils veulent vraiment ou ils tiennent absolument à respecter les lois concernant le voyageur du temps ? Il pourrait les espionner par sa cape d'invisibilité, pris d'une curiosité qui pourrait regretter par la suite ?
James songeait à ce qu'il allait faire de son futur ici, il n'était pas sûr de recroiser Remus, Sirius et Peter, mais au moins, il pourrait apprendre à vivre sans eux même s'il en est profondément triste comme s'ils étaient morts... ? C'est fou à quel point il pouvait se sentir seul sans eux. Son regard était perdu dans l'infinité du paysage qui se présenta sous ses yeux, le crépuscule du soleil qui se couche ne faisait qu'augmenter sa mélancolie. Il avait besoin d'une envie irrépressible de fumer une cigarette. Soudainement, il entend quelqu'un l'appela par son surnom, il reconnait entre mille celui de son petit loup adoré. Le jeune homme tourne la tête en affichant un visage surpris.
Remus John Lupin aka Moony est en face de lui.
- Remus... Moony ? ... MOONY !! Sans attendre, il court vers lui pour sauter dans ses bras, il en pleurait presque de joie. James prend le visage de son meilleur ami entre ses mains. Tu es là en chair et en os. Sans mauvais jeu de mot, bien sûr, il le resserre fort dans ses bras. Si tu es là, c'est que Sirius et Peter sont là aussi ? Si ? Il faut trop que je vous raconte. Je venais de poser un pied sur le Poudlard Express, prêt à faire notre dernier souvenir pour notre dernière année en montant sur le toit du train que je me suis retrouvé dans le futur, ici. Pour l'instant, ne parlons pas de ça, comme tu vas ? Tu as toujours ce petit problème de fourrure ? Qu'est-ce-que c'est... ? Il désigna du doigt l'objet carré qu'il transporte avec lui, un objet moldu qui ne connait pas mais qui va tellement aimé. Il y a tellement de nouveau gadget et d'excentricité dans ce futur qu'il ne saura pas où se donner la tête.
Au moment où il allait demander plus d'information, il tourne la tête et vit un jeune homme qui le reconnait aussi entre mile, notamment, sa superbe chevelure au vent qui l'adore. James peut savoir se faire discret tout comme il peut se montrer extrêmement bruyant, surtout en compagnie de Sirius et il sait qu’il n'a pas le droit de divulguer son vrai prénom, mais l'émotion et la joie était bien trop forte pour se contenir.
- SIRIUUUUUS MON PADFOOT DANS MES BRAS !!! Pas besoin de bouger mon Padfoot, il y va en courant, en volant presque, à lui sauter dans ses bras, en le faisant tomber presque. C'est génial, on est presque tous là, il manque plus Peter. Il est caché où, celui-là ? Pauvre James, il ne saura pas ce qu'il lui attend dans les prochaines révélations. J'ai pleins d'idée de conneries à faire, qu'on soit dans le futur ou dans le passé, c'est notre dernière année, il faut absolument qu'on marque le coup.
La joie que Remus ressentait en retrouvant son meilleur ami était immense. Lui qui avait peur de se retrouver seul ici. Perdu au milieu des étudiants qui déambulent, venant du passé, du présent et parfois même du futur. Il savait qu'il n'aurait jamais dû parler de son identité réelle, mais c'était James ! Son James ! Celui avec qui il avait tout traversé, rire, larmes, douleurs. Il l'avait vue courir vers lui, acceptant cette étreinte, le serrant si fort dans ses bras comme on s'accroche à une bouée. Par ce que c'était ainsi qu'il voyait ses amis, des ancres qui le maintenaient à la réalité et l'aider à s'accepter.
Il ne fut pas surpris de l'entendre parler autant, après tout, c'était Prongs, si plein de vie et de joie. Son super meilleur ami et rayon de soleil. Il lui sourit timidement, avant de se masser la nuque, gêner. Toujours son petit problème de fourrure ? Est-ce que Prongs pensait qu'il allait changer en venant d'une autre époque ? En-tout-cas, rien n'avait changé. Les pleines lunes sans eux avaient été un réel calvaire, cependant, il avait entendu dire qu'il y avait plusieurs solutions pour lui ici. Il avait créé une potion capable de l'aider à se contrôler et à garder la mémoire pendant que la lune est pleine et haute dans le ciel. C'était une bonne chose, il avait réellement envie d'essayer.
- Je ne sais pas pour les autres James... Tu es le premier que je vois... J'ai toujours le problème de fourrure.
Il observa ce que son ami lui montrait du doigt, sa précieuse petite boîte qui produit de la musique et qui l'accompagne partout où il va. Il fit la moue et haussa les épaules, il pouvait comprendre que James découvrait lui aussi la nouvelle technologie.
- C'est un walkman. On peut écouter de la musique avec des cassettes. C'est une super invention ! Il y en a des plus évolué, mais... Celui-ci me plaisait beaucoup.
Il tourna la tête en sentant une odeur qu'il connaissait que trop bien, l'odeur de cigarette et de vieux cuir, celle de Sirius. Il soupira amusé en voyant James se précipitait sur leurs amis communs. Il rit, marchant lentement vers eux. Il avait toujours été réservé et bien qu'il aimait profondément ses amis, il lui arrivait d'être quelque peu distant.
- Sirius !
Pourtant, aujourd'hui, il n'en avait que faire, ses pas se précipitèrent et il rejoint James dans son câlin. Serrant ses deux amis dans ses bras. Respirant leurs odeurs, bien que ce soit vraiment bizarre, il en avait besoin, ça apaisa Moony en lui. Il avait retrouvé les membres de sa meute, ses amis les plus chers et les plus précieux.
- Vous m'avez manqué !
Il voulait tellement leur parler de la jolie fille qu'il avait rencontrée, peut-être même que ses amis allers pouvoir lui donner des conseils de séduction ? Il jeta un regard vers les escaliers, comme-si Peter pourrait suivre Sirius.
- Est-ce que l'un de vous à vu Peter ? Il ne manque plus que lui et les maraudeurs sont réunis !
